ART | EXPO

The devil’s fidelity

13 Jan - 18 Fév 2012
Vernissage le 13 Jan 2012

Se fier aux apparences est dangereux. Comme le démontrent les oeuvres présentées dans cette exposition, la vérité a un caractère inexorablement pluriel et malléable. Tout l'enjeu se concentre donc sur le processus même de création, utilisé par l'artiste.

Nina Canell, Matias Faldbakken, Cyprien Gaillard, Tim Lee, Mai-Thu Perret, Mark Soo
The devil’s fidelity

Si les six artistes présentés dans cette exposition expérimentent des médiums très différents (vidéo, photographie, sculpture et peinture), ils partagent néanmoins un goût pour le mélange de la haute et de la basse culture. Certains utilisent des matériaux et des techniques ostensiblement bruts, au service de résultats sobres et raffinés. D’autres, à l’inverse, construisent une élégance superficielle pour dissimuler un geste radical subversif. Les oeuvres de l’exposition questionnent leur propre réalisation, tout en proposant une critique sociale et culturelle.

Les installations sculpturales de Nina Canell ont l’apparence d’instruments expérimentaux testant la nature transitoire du mesurable (l’électricité, l’eau) et de l’incommensurable (la conscience).

L’esthétique abstraite des œuvres de Matias Faldbakken est enracinée dans des gestes de négation potentiellement violents et destructifs. Avec une dose d’humour, Faldbakken transforme ce vandalisme en des objets formellement séduisants, qui cachent leur nature anarchique et contrebalancent la banalité de la pop culture, des médias et du commerce.

Le travail de Cyprien Gaillard se situe quelque part entre l’anthropologie, l’archéologie, le land art, l’architecture et le minimalisme. Pour un projet récent à Berlin, l’artiste a construit une ziggurat à partir de packs de bière turque importée. Puis il a invité les visiteurs à grimper sur la sculpture et à boire la bière. L’expérience même de l’oeuvre incluait donc sa propre destruction, en écho à celle des monuments historiques du monde entier.

Dans l’installation vidéo String Quartet, Opus 1, Glenn Gould, 1955 (2010), Tim Lee apparaît en train de jouer des quatre instruments ayant servi lors du récital de la seule composition originale de Glenn Gould. L’œuvre, qui repose sur un montage élaboré, donne l’illusion que Tim Lee sait jouer, ce qui n’est pas le cas.

Mai-Thu Perret explore les sociétés utopiques et l’histoire de l’avant-garde et du féminisme à travers une pratique riche incorporant sculptures, peintures, installations et performances.

Dans ses œuvres, Mark Soo associe différents moments de l’histoire culturelle, industrielle et musicale. La nouvelle série de photographies qu’il présente dans cette exposition a été réalisée en combinant différentes techniques photographiques: le négatif exposé, le photogramme et la photographie numérique.

critique

The Devil’s Fidelity

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