Eija-Liisa Ahtila
The Annunciation
La galerie Marian Goodman présente la première exposition de l’artiste finlandaise Eija-Liisa Ahtila. L’exposition ouvrira au public le samedi 7 septembre et s’achèvera le 26 octobre. Parallèlement, son film Love is a Treasure sera projeté en avant-première au Centre Georges Pompidou le vendredi 6 septembre à 20h.
L’exposition se tiendra sur les deux niveaux de la galerie avec deux installations majeures The Present (Le Cadeau) et The Wind (Le Vent). 

Dans The Present — (Lahja), 2001, cinq histoires de fiction (de 1 mins 12 secs à 2 mins) basées sur des interviews de femmes souffrant de psychoses défilent sur les écrans.
Chaque épisode représente un événement particulier dans la vie de chacune de ces femmes. Le thème principal est le pardon. Il est souligné à la fin de chaque histoire et repris sur des couvertures accrochées aux murs de la galerie avec ce message «offrez-vous un cadeau, pardonnez à vous-même». L’installation était originellement couplée avec une série de cinq spots de 30 secondes montrée comme des publicités à la télévision.
Dans The Wind — (Tuuli), 2002, (14 mins 20 secs) Eija-Liisa Ahtila présente une installation sur trois grands écrans dans une pièce peinte en rouge offrant ici un cadre théâtral pour un autre drame humain. Nous sommes témoins des psychoses d’une jeune femme. Incapable de crier et d’exprimer son anxiété elle se mord les mains jusqu’au sang. «D’une fenêtre ouverte entre un vent violent et ensemble ils réarrangent l’espace. La jeune femme crée le désordre dans sa chambre pour donner à tout une nouvelle fonction et un nouvel ordre jusqu’à ce qu’elle contrôle tous les détails dans son « empire de la raison »». (Catalogue de l’exposition Eija-Liisa Ahtila Kiasma Museum of Contemporary Art, Helsinki, Tate Modern, Crystal Eye, Helsinki 2002, p. 144.)
Eija-Liisa Ahtila semble constamment fouiller les limites de l’Être. Son travail vidéo a la subversion calme des rêves. Il s’étend sur un territoire inattendu, tout en restant étrangement familier. Se distinguant par ses personnages féminins obstinés, les récits d’Eija-Liisa Ahtila apportent assez de tension pour pousser ses personnages de la neutralité à l’absurdité, avoisinant par moments la colère aveugle.