ART | EXPO

Territoires Commun(e)s

07 Mar - 24 Mai 2014
Vernissage le 06 Mar 2014

Entre art et architecture, il s’agit d’envisager la ville, au-delà d’un ensemble infrastructurel et urbanistique, comme un lieu de rencontre, d’opposition et de négociation. Un lieu constamment sous tension, car c’est ici que se négocient le partage des espaces et désirs qui donnent matière à construire, habiter, travailler, se déplacer.

Pierre Ardouvin, Yves Bélorgey, Dusica Drazic, Julie Goergen, Marie-Jeanne Hoffner, Friedrich Kiesler, Groupe LAPS/Quatorze, Paolo Codeluppi, Kristina Solomoukha
Territoires Commun(e)s

Dans la continuité du projet inaugural «Singularités Partagées», le 116 se propose d’explorer la notion de partage, d’échange et de «vivre-ensemble». De «moi» à «toi», de «nous» à «eux», la relation entre l’individu et le collectif se constitue dans l’espace public de nos villes contemporaines.

Le fonctionnement d’une ville ne peut être autre que collectif. Ainsi, pour ne plus opposer l’habitant au pouvoir, l’usager au spécialiste, il s’agit de produire de nouvelles visions pour rendre la ville désirable et attrayante: comment dessiner la ville de demain pour qu’elle soit bien plus qu’un aménagement technocrate? Comment renverser les mécanismes décisionnels en place pour privilégier un imaginaire collectif?

Sur fond du projet du Grand Paris, il importe ici de ramener le projet urbanistique à l’échelle humaine: une ville pour tous, une ville participative… L’exposition «Territoires Commun(e)s» propose d’envisager la ville, au delà d’un ensemble infrastructurel et urbanistique, comme un lieu de rencontre, d’opposition et de négociation; un lieu constamment sous tension, car c’est ici, dans un seul espace-temps souvent confiné, que se négocient le partage des espaces et désirs qui donnent matière à construire, habiter, travailler, se déplacer.

«Territoires Commun(e)s» opère d’abord un retour en arrière. C’est dans le manifeste de l’architecte et artiste austro-américain Friedrich Kiesler que se dessine, de façon utopique et radicale, la vision d’une ville «élastique», envisagée comme un organisme flexible, flottant et ouvert, sans murs, aérien, lumineux.

Dès 1920, Friedrich Kiesler théorise la vie urbaine à partir de sa propre expérience à Vienne, Paris, puis New York. Visionnaire plutôt que constructeur réel, Kiesler s’attache à chercher une forme nouvelle à la Ville à une époque où les mégalopoles se développent exponentiellement, et attirent énormément de monde.

A l’instar de Friedrich Kiesler, qui, tout au long de sa vie, refuse de choisir entre le champ de l’art et celui de l’architecture, les propositions présentées aujourd’hui au 116 oscillent entre les disciplines, se nourrissant l’un de l’autre: ici, pratique artistique et vision architecturale ne font qu’un.

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