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Temps Scellé

Communiqué de presse
Nacera Belaza
Temps scellé

En préambule du Temps scellé, il y a cette hypothèse dont toute la pièce semble la résonance profonde: «Et s’il était possible d’aller à la rencontre de sa propre disparition, de crier sa révolte au monde, de tout dire puis de procéder à l’effacement minutieux de ses propres traces afin qu’il ne reste de soi que le désir de se fondre, se confondre à l’air, au ciel, au vide où vient résonner le vacarme assourdissant de nos existences?» Cette question est une question «mystique» — au sens où il s’agit pour la chorégraphe et danseuse Nacera Belaza de dépasser les limites privées de son propre corps pour rejoindre un rythme plus profond, plus large, plus enveloppant que l’on peut appeler simplement le «monde». Quel que soit le mot choisi, reste ce désir de dépassement de son corps propre qui est au cœur du travail de Nacera Belaza depuis sa première pièce, en 1989.
La danse est en solo, duo. Au début, tout est doux, lointain, lent. Et puis, comme dans un processus de transe, les interprètes tournent sur elles-mêmes, virevoltent, s’étourdissent de plus en plus et finissent par s’abandonner à des gestes où les yeux se perdent, où les bras s’entrelacent en boucles prodigieuses et qui sont autant des mouvements de joie, de libération que de bienêtre.
La boucle est bien sûr, avec ce qu’elle comporte de vertige, un des éléments centraux de cette danse qui propose au spectateur de participer lui aussi à une expérience hypnotique pour se libérer le regard, se vider l’esprit et s’approfondir le souffle.

Chorégraphie: conception lumière et son Nacera Belaza
Régie: lumière et montage son Christophe Renaud
Avec: Dalila Belaza, Nacera Belaza

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