Boris Mikhailov
Tea, Coffee, Cappuccino
Une partie de Tea, Coffee, Cappuccino a été présentée en 2007 pour la Biennale de Venise dans le pavillon ukrainien. Cette série, prise entre 2000 et 2010, forme un ensemble de 177 photographies présenté pour la première fois en France dans son intégralité.
A Kharkov, lʼartiste photographie des scènes de rue pour confronter son regard à la réalité sociale de son pays. Aujourdʼhui, «tout peut être acheté et vendu, même les enfants». Une nouvelle ère est née, celle du business. Boris Mikhailov se rappelle de ces femmes qui ont commencé à déambuler avec des poussettes pleines de marchandises, en criant «Tea, Coffee, Capuccino». Il explique «Cʼest un véritable signe de notre époque. Avant cette date, personne ne buvait de Cappuccino.»
La série commence sur des personnes assises à des arrêts de tram, lieu privilégié pour observer le passage du temps. Pendant de nombreuses années, le tram véhiculait les moins aisés et les plus vulnérables. Les voies de tram disparaissent, les naufragés du régime soviétique aussi. Kharkov rajeunit, théâtre de lʼémergence des nouvelles couches sociales, de businessmen, de petites gens dans un système globalisé. Une foule de produits bon marché sʼest imposée, créant un nouveau quotidien en plastique coloré.
Boris Mikhailov expose simultanément ses oeuvres à la Galerie (rue Pastourelle), ainsi qu’au Loft19 et à la Criée.