Tatiana Trouvé et Matthias Müller
Tatiana Trouvé et Matthias Müller
La constitution d’un espace qui soit propre au développement de phénomènes psychiques, à leur déploiement dans le temps, est au cœur du Bureau d’Activités Implicites (B.A.I.), œuvre que Tatiana Trouvé a commencée en 1997.
Le B.A.I. est composé de « Modules » et de « Polders ». Les premiers sont des lieux de travail et de concentration dont on ne sait précisément si la fonction consiste à recenser ou à produire les pensées ou les traces de l’activité de l’artiste – comme si la genèse de l’œuvre en constituait également l’horizon.
Les seconds sont des espaces en réductions, énigmatiques parce que composés d’éléments faisant référence à des univers hétéroclites : de plus, leur changement d’échelle, optique, s’accompagne systématiquement de la redéfinition d’une logique d’espace. Ainsi, la structure dépouillée et squelettique des Polders, leur petitesse, qui semble associer le souvenir à une opération de réduction, voire à un appauvrissement, est contrebalancée par l’extrême fluidité de leurs espaces et l’intrigante tension qui s’en dégage, portant l’emprunte d’une expérience rêvée.
Durant cette période, Tatiana bénéficiera aussi d’une exposition personnelle au c.n.e.a.i. (avec édition d’un catalogue de ses oeuvres sur papier) et participera à deux expositions de groupe aux Pays Bas et à Canton (commissaire : Thierry Raspail)
Matthias Müller dans la Project Room
L’oeuvre de Matthias Müller se situe aux frontières du film expérimental et de la vidéo. Depuis plus de dix ans, son travail est donc aussi bien présenté dans des festivals comme Cannes, Venise ou Berlin que dans de grandes manifestations artistiques internationales.
Album (exposé pour la première fois en France) est composé de sources variées, scènes filmées par l’artiste, extraits de films super 8, 16mm, vidéos, en couleur ou en noir et blanc.
Le résultat est à la fois intimiste et fantastique, flot hypnotisant d’images et de collages sonores.