Communiqué de presse
Angela Marzullo
Tarentule
Mardi 7 juillet 2009. 17h45 – Auditorium de l’Inha    Â
Angela Marzullo présentera une pièce inédite qu’elle vient d’achever, Tarentule (2009).
Accompagnée de ses deux « star kids », Lucie et Stella, elles aussi menacées par la métamorphose, Angela Marzullo évoque le destin familial qui l’a transformée en spiderwoman tragique.
Elle donne rendez-vous aux spectateurs dans la galerie Colbert de l’Inha pour une performance en direct, avant de les convier à la suivre dans l’Auditorium, pour une projection et une installation.
A noter que cette séance s’inscrit exceptionnellement dans un programme culturel plus vaste, une summerschool dont la prestation dAangela Marzullo sera assurément l’un des points forts puisque l’artiste, internationalement célébrée, reste encore méconnue en France.
Née à zurich en 1971, italienne par son père, installée depuis quinze ans à genève où elle a suivi une formation aux beaux-arts, Angela Marzullo pratique à la frontière entre arts plastiques, vidéo et performance. vitalité, jeunesse, pamphlet, agression, révolte, état de nature, interpellation, humour sont autant de mots qui décrivent son travail et sa personnalité, l’un ne se concevant pas sans l’exposition et la prise de risque de l’autre.
Comme l’écrivent Nicole Brenez et Hélène Fleckinger, Angela Marzullo « loge souvent son travail dans une œuvre antécédente (Walter Benjamin, Vito Acconci, Martha Rossler, Dan Graham) : l’œuvre première en devient égide. […] le remploi selon Marzullo consiste à refourbir l’arme, viser les mêmes cibles que l’archer précédent et constater qu’entre-temps, l’ennemi est devenu toujours plus puissant. en ce sens, le travail d’Angela Marzullo pose de façon aiguë la question de l’efficacité polémique de l’art critique. […] contrairement à la génération précédente – celle de Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig, Angela Davis ou Carolee Schneemann – portée par un enthousiasme et un esprit combattant collectifs, la génération d’Angela Marzullo crée dans un temps de reflux, une époque sans idéaux, sans grandeur et sans beauté.
En ces temps de replis, rien ne s’avère plus optimiste que de faire lire le Scum manifesto par les voix juvéniles de deux petites filles dont les échos résonneront et transmettront plus loin l’esprit de provocation.
Rien n’est plus indispensable que d’essaimer dans la ville les livres qui furent écrits pour propager des idéaux de justice (action Stella, théâtre prolétarien pour enfants, 2006). rien n’est plus salubre que d’aller pisser tout autour de l’Onu à genève pour acter quelques faillites de la démocratie malade du capitalisme (Mi scappa la pipi, 2004). Diogène a trouvé une héritière. »
On peut encore le constater en évoquant le féminisme provocateur de Makita tire les ficelles, performance où Angela Marzullo applique des couleurs primaires sur une toile vierge à l’aide d’un godemiché de tissu ceinturé à sa taille, avant de faire éjaculer une bouteille de champagne sur son « œuvre », ou encore dans New York 2007, qu’on peut voir en ligne et en exclusivité sur le blog d’impaKt, et où elle récupère de manière outrancière le film de Carpenter et la catastrophe des Twin towers pour les revendiquer comme actes de révolte féminins.