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Tania Mouraud

Entrée en art par l’autodafé de ses toiles en 1969, Tania Mouraud affirme son dégoût de toute peinture par la réalisation d’environnements blancs, d’installations conceptuelles, de City Performance, et plus récemment, de vidéos. Une monographie limpide et complète qui analyse chacune de ces étapes créatrices en les documentant.

— Auteur : Arnauld Pierre
— Éditeurs : Flammarion ; Centre national des Arts plastiques, Paris
— Collection : La création contemporaine
— Année : 2004
— Format : 26 x 25,50 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 192
— Langue : français
— ISBN : 2-0801100829
— Prix : 35 €

Présentation

Née à Paris en 1942, Tania Mouraud commence la peinture en 1963. Elle découvre alors la peinture abstraite américaine, l’art cinétique et le Nouveau réalisme. En 1966, la galerie Zunini expose une première série de toiles au dessin cerné, peintes avec des aplats de couleurs vives et réalisées à partir de planches anatomiques médicales.
Très vite, elle utilise d’autres moyens que la peinture : elle réalise « sa dernière peinture » en collant des feuilles de stratifié blanc qu’elle colle sur des panneaux de bois. En 1969, elle organise un autodafé de la totalité de ses peintures dans la cour de l’hôpital de Villejuif. Elle travaille désormais sur l’espace et conçoit sa première série de « Initiation Room » (chambre d’initiation), des pièces non fonctionnelles où les murs et le sol sont peints en laque blanche, souvent accompagnées d’une bande sonore. En 1972, elle réalise ses premières œuvres avec textes et photographies et expose à l’ARC l’année suivante, un ensemble d’œuvres textuelles et photographiques composées sur panneaux. En 1975, Tania met en œuvre un nouveau dispositif de travail intitulé ART SPACES : elle investit totalement l’espace d’exposition par des textes inscrits sur des bâches de plastiques transparents qui couvrent toute la surface des murs. Elle poursuit dans les années 1980 sa pratique de la photographie et réalise une série intitulée « Images fabriquées », qui met en scène des petits objets ou des jouets confrontés à l’échelle de la ville. Depuis plusieurs années, elle réalise des vidéos dont les plus récentes ont été montrées à la FIAC en 2002.

L’œuvre de Tania Mouraud témoigne toujours d’un contact direct avec le monde actuel. Il s’agit d’un travail qui embrasse les formes et les domaines les plus divers car son œuvre ne répond pas aux seuls questionnements formels mais répond à des préoccupations contemporaines et avant tout humaines. Ses œuvres parlent le plus directement possible de la vie, du champ social et individuel. Il s’agit d’un exemple majeur de l’ouverture opérée par l’art vers la vie depuis les trente dernières années.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Flammarion)

L’artiste
Tania Mouraud est née en 1942 à Paris.
Le site de Tania Mouraud

L’auteur
Arnauld Pierre est historien de l’art, professeur à l’université Pierre-Mendès-France de Grenoble (Grenoble II). Il a publié Francis Picabia. La peinture sans aura (Gallimard, 2002) et de nombreux autres textes et livres sur l’art du XXe siècle, dont Bernar Venet (Marval, 2000), Julije Knifer (Adam Biro, 2001) ou encore Laurent Saksik (Jean-Michel Place, 2001). Auteur de plusieurs études consacrées à l’art optique et cinétique, il prépare sur ce sujet une exposition, « L’Œil-moteur », qui se tiendra en 2005 au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg.

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