Communiqué de presse
Takehito Koganezawa
Takehito Koganezawa
Dans ses vidéos, Takehito Koganezawa met en scène des petits riens qui prolifèrent par touches minimalistes selon une poésie contemplative. Partisan d’un graphisme filmique sans cadres établis, Takehito Koganezawa monumentalise parfois ses images, les superpose, ou les confine à une surface réduite et complexe. Eau à consistance de mercure pour la pièce Water (2005), ballet de hordes d’étourneaux dans Birds (2006), volutes improbables des voiles de Kite (2006) : ces vues familières développent un pouvoir autonome improbable.
La musique fait également partie du travail de Takehito Koganezawa : détournant objets usuels et voix humaines pour créer des compositions aléatoires, ses œuvres combinent volontiers hasards et humour. Dans Sex Without Sex (2004), des jeunes gens japonais en uniforme scolaire se malmènent au rythme d’une composition muette. Comme souvent dans les films de Koganezawa, le cours du film révèle une incongruité ; ici, celui d’un jeu d’empoigne dans un pays où le contact physique n’appartient pas aux normes sociales.
Tracés en pastel granuleux, ses dessins d’insectes, voitures, animaux hybrides et objets quotidiens sont réalisés en couleurs primaires, sur un fond uniformément blanc. Privées de perspective, ses figures aux accents infantiles n’appartiennent à nul contexte, ne racontent aucune histoire. Koganezawa joue sur le déséquilibre entre l’identification facile et l’étonnement.
Les œuvres de Takehito Koganezawa sont régulièrement exposées au Japon et en Europe telle la récente exposition «Berlin Tokyo Tokyo Berlin» à la Neue Nationalgalerie (Berlin, 2006). L’une de ses vidéos sera diffusée au MOCA de Los Angeles en mai 2007 au sein de l’exposition «Out of The Ordinary : New Video Art From Japan».