Par Emma Crayssac
Ceux qui espéraient voir souffler un vent subversif sur le Grand Palais en seront pour leurs frais. L’ambition du commissaire, l’architecte Alain-Dominique Gallizia, est de faire reconnaître le graffiti par les institutions.
Une mission difficile qui passe par une sélection drastique des graffeurs et un formatage en règle avec un support, un format et un thème imposés : une double toile horizontale de 60 x 180 cm qui parle d’amour. La liberté d’expression n’est guère ici au rendez-vous.
Venus du monde entier, les 150 graffeurs réunis par Gallizia devaient s’astreindre à tagger dans l’atelier mis à disposition à Boulogne-Billancourt, dans un laps de temps de trois jours.
Les 300 oeuvres présentées ont été collectées par Gallizia pendant près de 3 ans.
Un tag qui a un format obligatoire, un thème de commande et réalisé en atelier reste-il un tag?
C’est en tout cas la solution choisie pour que le graffiti passe du délit à une exposition placée sous le haut patronage de Christine Albanel.
Le T.A.G au Grand Palais, du 27 mars au 26 avril.
Ouvert tous les jours de 11h à 19h
3, avenue du Général-Eisenhower
75008 Paris
Tél : 01 44 13 17 17Â