Lieu
Glazart
Communiqué de presse
«L’art ne vient pas coucher dans les lits qu’on a faits pour lui; il se sauve aussitôt qu’on prononce son nom: ce qu’il aime c’est l’incognito. Ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s’appelle.»
Jean Dubuffet
L’art dans l’espace public peut être immédiatement identifiable ou s’insérer dans la trame urbaine de manière ambivalente, sur le mode discret de l’infiltration, du parasitage, de la furtivité…
Pourquoi certains artistes refusent-ils le cadre sémiotique de l’exposition ou déjouent-ils le dispositif spectatoriel classique? Comment opèrent-ils? Qu’en est-il de la réception de ces œuvres?
A partir d’exemples précis, les participants de cette table ronde tenteront d’approcher ces démarches singulières et d’en analyser les enjeux esthétiques et culturels.
> Rencontre-débat préparée par Elise Coury, Alice Delacour, Camille Geoffroy, Elise Laurent, Adrien Pasternak, Camille Poiraud, étudiants au sein du Master 2 Projets Culturels dans l’Espace Public, Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Dans le cadre du cycle «In Situ», programme de rencontres-débats sur les relations entre arts, cultures, populations et territoires, proposé par le Master 2 Projets Culturels dans l’Espace Public. Sous l’impulsion de Pascal Le Brun-Cordier, professeur associé, resp. du Master.
Intervenants
– L’Atlas
C’est en taguant son nom dans les rues de Paris, Toulouse Marseille, Barcelone, Madrid, Lisbonne que L’Atlas débute son chemin… Puis il part au Maroc et en Egypte étudier la calligraphie arabe classique et moderne. Il nourrit son travail de ces influences orientales qu’il adapte à ses techniques de création que sont principalement le scotch et la bombe aérosol.
L’Atlas réalise aujourd’hui des boussoles géométriques et labyrinthiques, appliquées discrètement dans l’espace urbain, ainsi que des affiches en noir et blanc de 4x3m qu’il colle sur les panneaux publicitaires.
Ses différents travaux oscillent entre écriture et représentation, entre l’Orient et l’Occident. En parallèle de son travail dans la rue, L’Atlas «peint des séries de toiles auxquelles il a promis de faire traverser le monde avant de les exposer».
> http://dufor.free.fr/index.swf
– Maud Le Floch (sous réserve)
Urbaniste de formation, Maud Le Floch développe en actes une réflexion sur les arts de la rue et l’intervention dans l’espace public. Elle co-dirige la Compagnie Off / pOlau (Pôle des arts urbains) à Tours. Elle est également à l’initiative des «Missions Repérage(s), un élu, un artiste» menées avec «Lieux publics».
Maud Le Floch développe une activité de conseil artistique (coopérative 2Rue2Cirque) et participe à la conception de projets urbains. Elle est membre du comité de suivi pédagogique de la Faiar (formation avancée et itinérante des Arts de la rue) et est administratrice de la Fédération des Arts de la rue.
> Le site de Missions Repérage(s) > http://www.lieuxpublics.com/missionreperages
– Stéphanie Lemoine a suivi des études de lettres modernes puis a enseigné le français pendant cinq ans dans des établissements en banlieue parisienne. Elle a récemment abandonné cette activité pour se consacrer à l’écriture et au journalisme.
Elle découvre l’art urbain en déambulant dans les rues de Toulouse et Paris, et se passionne pour ce type d’infiltration artistique dans l’espace public. Elle a cherché à rendre compte de ces pratiques variées qui continuent à façonner l’image d’une ville.
In Situ, un panorama de l’art urbain de 1975 à nos jours, publié aux Editions Alternatives et coécrit avec Julien Terral, est son premier ouvrage
> Une table-librairie proposée par les éditions Alternatives sera ouverte à l’issue de la rencontre.
– Mark etc. est directeur artistique du groupe «Ici Même». «Le groupe Ici Même s’immisce dans la réalité quotidienne et contrefait la sémantique de l’espace urbain pour introduire le trouble, déréguler les automatismes, interroger les formes de domination symbolique sous-jacentes.
Chronoloc, dernière création du collectif, propose un nouveau concept d’habitat: des maisons taillées sur une place de parking, louables à l’heure pour ne payer que le temps occupé. Installés rue Trudaine en novembre 2004, ces trafiquants de réel invitaient les passants à réfléchir sur la mobilité et la dépersonnalisation des modes de vie induite par l’idéologie de la flexibilité généralisée.» (Cahiers de l’ONDA n°36)
> Le projet Chronoloc: http://www.chronoloc.com
– Anne Vergneault
Après une formation aux arts décoratifs, Anne Vergneault a co-fondé en 1989 la compagnie KMK avec Véronique Pény. Leur mot d’ordre pourrait être le «détournement»: d’un lieu, d’objets, de sons, d’images, d’une situation développant ainsi un univers décalé qui propose un autre regard sur une réalité quotidienne. Avec sa dernière création Roman Fleuve, KMK poursuit son travail in situ et cherche à établir un dialogue étroit avec le paysage et le territoire.
> http://www.cie-kmk.org
Infos pratiques
> Lieu <
Glazart
7-15, avenue de la Porte de la Villette. 75019 Paris
M° Porte de la Villette
> Horaire
18h30-20h30
> Contact (Inscription obligatoire)
T. 01 40 36 55 65
infiltration@laposte.net
www.glazart.com
> Entrée libre