Thomas Schmidt
Synthétique
Thomas Schmidt utilise le médium photographique afin de montrer les relations formelles entre les différents éléments d’une image, et notamment entre le naturel et l’artificiel. Il s’attèle à mettre en ordre des situations et des personnages ayant des liens implicites ou explicites autour d’une thématique le plus souvent abstraite. L’artiste convoque l’ellipse et s’intéresse tout spécialement à ce qu’une image ne montre pas directement, le hors-champ. Bien que des indices semblent indiquer un récit, aucun repère, ni durée, ni époque, ni chronologie ne semble permettre de le qualifier.
L’ambiguïté entre mise en scène et documentaire joue également un rôle important. Elle implique alors que le spectateur apporte ses propres intentions à l’histoire qui semble être sous-tendue.
Trois nouvelles séries sont présentées dans l’exposition. Avec Nous sommes cachés pour être découverts plus tard, l’artiste s’intéresse au concept d’absence, intrinsèque au médium photographique, et ainsi à ce qui n’existe pas dans une image, à la notion d’image sans sujet, loin de toute spectacularité formelle et autre artifice. La série Paysages synthétiques repose sur la racine du mot «Landschaffen» qui signifie littéralement «paysage formé», en s’appuyant sur la dichotomie entre paysages naturels et construits. Enfin, la série Polaroids, qui s’étend de 2004 à 2009, présente la volonté de l’artiste de ne pas apporter de sens ni de lecture préconçus, pas plus que de liens entre les images elles-mêmes.
critique
Synthétique