Communiqué de presse
Suzanne Doppelt Suzanne Doppelt
>br>«Quelque chose cloche» : Le fragment 99 du poème De la nature d’Empédocle, dit que l’oreille est semblable à une cloche. L’oreille, donc au moins quelque chose.
Ce travail est directement inspiré de la pensée des philosophes qu’on appelle présocratiques ou plutôt de ce qu’il en reste, c’est-à -dire des fragments : les textes d’origine sont mutilés, délabrés.
Les premiers philosophes ne cessent d’interroger la nature et le cosmos, ils ont le désir de comprendre les phénomènes à travers les faits les plus ordinaires.
Ce sont quelques-unes de ces questions que «Quelque chose cloche» tente de reprendre sous la forme de huit chapitres et d’un neuvième qui les résume : le cosmos, la météorologie, les plantes, l’anatomie, les animaux, les couleurs, les aliments, le jeu.
Il s’agit donc d’un pseudo livre de philosophie, le second volet de Totem (P.O.L, 2002) qui était lui, un pseudo livre d’ethnologie.
Les photographies en noir et blanc sont regroupées en 50 diptyques. Ces images s’agencent, se répètent parfois, mais toujours dans une légère variation, comme est variée la réalité entrevue par les fragments. Analogies, similitudes : elles se renvoient les unes aux autres, jouent avec les lacunes, les variations — tout comme le texte — suggèrent, et toujours désignent un monde qui vacille, semblable au fil sur lequel se tient souvent la pensée présocratique, à la fois triviale et poétique, terre à terre et sublime.
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