ART | EXPO

Suspensio

31 Mai - 04 Juil 2014
Vernissage le 30 Mai 2014

Caroline Le Méhauté présente ici des recherches déployant sculptures son et dessins, suite à une résidence de trois mois à la Fondation Vacances Bleues à Marseille. Pour «Suspensio», elle propose un travail autour de la notion de monolithe, quelque part entre la terre et l’espace, où les lieux et les temps se font autres...

Caroline Le Méhauté
Suspensio

Poursuivant son programme de Résidences d’artistes au sein de l’Atelier à Marseille, la Fondation Vacances Bleues accueille Caroline Le Méhauté pendant trois mois afin de travailler sur de nouvelles œuvres, d’explorer de nouvelles formes et matières.

Après l’Irlande et avant de repartir travailler à Bruxelles, exposer à Bologne ou Florence, Caroline Le Méhauté est ainsi la troisième invitée de ce lieu, après Karine Rougier (2012) et Nicolas Desplats (2013).

Comme l’affirmait Jean-Louis Marcos dans son blog 7000 articulations: «Qu’est-ce qu’une belle exposition? Un lieu où vous ne comprenez rien. C’est à dire un lieu où vous expérimentez intimement de nouvelles perceptions du monde.»
Reprenant les mots de ce critique d’art récemment disparu, nous pourrions dire: «Qu’est-ce qu’un bon artiste? Quelqu’un qui vous amène sur des chemins où vous ne seriez jamais allé tout seul…»

C’est bien de cela dont il s’agit avec Caroline Le Méhauté, dont le travail, souvent présenté à Marseille où elle a fait ses études, est venu se confronter à l’espace de l’Atelier, au cœur de l’entreprise.

Au cours des trois mois de résidence dans l’Atelier de Vacances Bleues, Caroline a donc expérimenté de nouvelles techniques, de nouvelles approches de la sculpture qu’elle considère comme l’art de se surprendre soi-même ou encore l’art de la «Négociation», titre récurent dans ses sculptures.

«En ce moment, je «gravite» autour de la notion de monolithe (en référence entre autre, à 2001, l’odyssée de l’espace. Comment lier le monumental et la légèreté, la lourdeur et la délicatesse… Ou comment appeler Suspensio une forme géométrique massive et apparemment pesante? Comment se suspendre et s’extraire un moment de notre réalité physique connue? Depuis toujours le désir de l’homme n’a t-il pas été la conquête, la recherche de nouvelles frontières? […]

J’aime à faire croire et à me faire croire ce qui pourtant va à l’encontre du possible. Cela passe bien souvent par le truchement de la réalité. Fabriquer de nouveaux réels. C’est ainsi que j’ai glané, lors de différentes marches, des roches que l’on trouve dans la région, notamment le long de la Côte Bleue. Des roches qui ont été travaillées au fil du temps par l’eau et les insectes: trouées, érodées elles ressemblent une fois leur surface (peau) retravaillée à des «morceaux d’ailleurs»… et il est surprenant de voir à quel point une si simple action de surface peut changer la perception que l’on a de la nature même de l’objet.» Caroline Le Méhauté

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