Communiqué de presse
Max Charvolen
Sur les trésors des Marseillais, Delphes
Dans le cadre des célébrations du vingt-sixième centenaire de la fondation de la ville par des Grecs venus d’Asie Mineure, Max Charvolen s’est retourné vers le sol et le temps des origines. Il s’est penché sur le Trésor (temple construit par une cité pour honorer un dieu et y déposer ses offrandes) que les Massaliotes érigèrent à Delphes, l’un des sanctuaires les plus fréquentés dans l’Antiquité, peu après avoir fondé leur cité, vers 540 avant J.-C.
L’empreinte que Max Charvolen en a rapportée fait se rapprocher le mythe de la fondation de Delphes de celui de Marseille, née de l’union entre des navigateurs venus de Méditerranée orientale et des populations indigènes locales, union scellée par le mariage d’un chef de flotte phocéen et d’une princesse ligure, symbole d’un accord pacifique fondé sur le commerce et l’estime réciproques.
Son œuvre est exposée aux abords mêmes des vestiges du port antique, où les Phocéens accostèrent, au VIe siècle avant J.-C. Le statut de première salle d’exposition donné au Jardin des Vestiges dès la création du musée prend singulièrement aujourd’hui toute sa valeur.
L’artiste a saisi un instantané, le fragment d’une l’histoire, en même temps qu’il a adhéré (« collé », telle son empreinte) à la force de l’Histoire considérée dans sa continuité – ici du VIe siècle avant J.-C. à nos jours. Dans un dialogue renouvelé avec force et pertinence, sa présence fait du musée d’Histoire de Marseille un musée contemporain, résolument de notre temps.