Batsheva Dance Company
Sur les frontières. Sadeh21 et Deca Dance
1. Sadeh21
Dans 2001, L’Odyssée de l’espace, le cinéaste Stanley Kubrick imaginait une Odyssée de l’espace se transformant en voyage dans le temps. Avec Sadeh21, Ohad Naharin embarque le spectateur dans une véritable odyssée du corps, aux frontières de toutes les émotions.
Créée en 2011 en collaboration avec les danseurs de sa compagnie, la pièce présente une succession de solos, de duos et d’ensembles tour à tour délicats, athlétiques, lents, saccadés, comme autant de différentes façons d’être au monde. On y retrouve, portées à l’extrême, les qualités d’une danse aussi instinctive que dessinée, abstraite et pourtant signifiante, qui se passe aisément de scénario narratif. Dénudés, réduits à leur plus simple expression, décor, sons et lumières sont là pour mettre en avant un langage chorégraphique à l’infinie sensualité, où le moindre geste témoigne d’un choix esthétique. Sans plus proposer de réponses que ne le faisait le film de Kubrick, Naharin invite chacun à vivre une expérience «irradiante et radioactive, dangereuse et excitante».
(Isabelle Calabre)
Chorégraphie: Ohad Naharin
Lumières et scénographie: Avi Yona Bueno (Bambi)
Conception sonore: Maxim Waratt
Costumes: Ariel Cohen
Avec les danseurs de la compagnie
2. Deca Dance
Pour qui n’a jamais vu la Batsheva Dance Company, rarement présente à Paris, Deca Danse s’impose comme une évidence.
Imaginé pour la première fois en 2000, ce programme célébrait alors les dix ans de création d’Ohad Naharin au sein de la compagnie en offrant un saisissant collage d’extraits de son répertoire.
Régulièrement recomposée et enrichie depuis, la pièce est aujourd’hui l’occasion, pour le chorégraphe israélien, de montrer la variété de son inspiration –du mouvement le plus démonstratif à l’expression très intime–, mais aussi de questionner les lignes de force de son travail.
Plus qu’un ensemble de morceaux choisis, il s’agit donc d’une véritable re-création dont le répertoire fournit la matière sans cesse revisitée. Énergique et sensuelle, toujours sur le fil tendu des émotions qu’il s’agisse de celles du corps ou de celles de l’âme, la danse devient son propre théâtre.
Pour le plus grand bonheur du spectateur, emporté dans un tourbillon de gestes, de sons et d’images inoubliables servi par une troupe à son meilleur.
(Isabelle Calabre)
Chorégraphie: Ohad Naharin
Lumières: Avi Yona Bueno (Bambi)
Costumes: Rakefet Levi (sauf Seder Sharon Eyal)
Avec les danseurs de la compagnie
Informations
Du 24 au 26 avril 2013 Ã 20h30
Le samedi 27 avril 2013 Ã 19h
Le dimanche 28 avril 2013 Ã 15h30
Salle Jean Vilar