L’exposition « Sur le chemin des origines » présente une trentaine d’Å“uvres inédites, réalisées en 2020 et 2021, comme une invitation à l’évasion.
Né en 1971 en Afrique, vivant aujourd’hui dans le sud de la France après avoir parcouru le monde et enregistré des artistes, peintres et chanteurs sur tous les continents. Philippe Jacq est universaliste : « J’utilise les codes et les symboles universels, je les mixe entre eux, sans censure, sans me soucier des antagonismes et du communautarisme qui écrase».
Philippe Jacq se compare à l’araignée, qui tisse sa toile et délimite de nouveaux espaces. Il tisse, en tous cas, il rapproche l’homme et l’animal, la culture et la nature, mélange des références religieuses avec des symboles naïfs, use de couleurs pures pour peindre un monde de fusions et d’hybridations.
Signé Jac
Les Å“uvres signées « Jac » sont faites d’éléments épars, rassemblés dans la même unité visuelle, comme celle des hallucinations, ou peut-être plus simplement de la vie moderne. Dans le tableau Il aimerait voler, c’est la queue d’un tigre bleu aux ailes de papillon qui fait le tour de la toile, s’enroule autour des éléments, prend une vie autonome, jusqu’à ce qu’il lui pousse des pattes, et que naissent de ses courbes un paysage d’arbres et de soleils levants.
Les rayures, noires sur des couleurs vives, rythment une Å“uvre où l’humain se mêle à l’animal, ou l’inverse, dans une danse aux accents psychédéliques. Le critique Olivier de Monpezat y voit « une plongée dans l’Inconscient collectif ».
« Le fil pour recoudre la mémoire et tendre l’arc »
Ce qui ressort de ces Å“uvres, c’est surtout une énergie sans but déterminé, une fin inassouvissable, un appétit de découvrir, de connaître et de lier. Philippe Jacq parle de « fil pour recoudre la mémoire et tendre l’arc » : il rappelle le souvenir enfoui dans les objets, les mouvements et les couleurs, mais tourné dans un élan vers l’avenir, arc tendu vers l’inconnu.
De l’évolution linéaire, de la gradation de l’animal à l’homme, il fait un cycle, où l’un mène nécessairement à l’autre, une Å“uvre où les courbes s’entrelacent en couleurs vives, dans un joyeux chaos qui ne laisse aucune place au vide.