L’exposition «Suivre le vent» de Laurent Pernel se compose de trois films réalisés en 2013 lors de deux séjours en Roumanie: le film intitulé Suivre le vent, carnet de route est accompagné de deux vidéos.
A mi-chemin entre document et démarche artistique, le film Suivre le vent, carnet de route va à la découverte de la Roumanie en prenant pour prétexte un moulin à vent, conservé au Musée du village roumain à Bucarest, et provenant des bords du Danube. Origine dont Laurent Pernel a recherché les traces.
Le film adopte à l’extrême la perspective documentaire, celle du cinéma du réel en se saisissant des hasards du parcours et des facteurs extérieurs: la météo, les rencontres, les moments d’errance ou d’hésitation, les quêtes vaines, en acceptant de s’écarter du projet initial.
Quant aux faits politiques ou sociaux, ils se manifestent de façon discrète, de façon allusive ou métaphorique. Par exemple, la révolution roumaine est signifiée par un drapeau roumain dans lequel a été découpé l’insigne communiste qui en occupait le centre.
Le montage témoigne d’une recherche plastique précise: divisé en quinze parties, il ne suit pas de progression linéaire, mais il forme une mosaïque qui correspond à l’errance de Laurent Pernel.
Les vidéos intègrent des dessins et des photographies. De longues séquences substituent des dessins de Laurent Pernel aux vues filmées. Ce procédé concrétise une réflexion autour du visible et de la perception que transmettent par exemple les médias d’un endroit donné.
Deux vidéos, Eden Bar et This Is My Map sont nées lors du montage du film principal. La première se concentre sur les mains de deux personnes en tain de manger des graines de tournesols. La seconde réunit quatre interviews diffusées simultanément: quatre personnes témoignent des lieux qui ont, en Roumanie, qui compté dans son existence.