Daniel Arsham
Storm
Témoin des conséquences dramatiques et désastreuses de la nature et de son impact sur les constructions humaines, Daniel Arsham a réalisé une nouvelle série de d’interventions qui manifestent sa capacité à provoquer de l’inattendu par l’architecture.
Dans la plupart des œuvres de l’exposition, Daniel Arsham exploite l’énergie destructrice observée lors du cyclone, et la soumet à des usages singuliers et fertiles, créant ainsi un contexte étrange à travers des perceptions aberrantes: une horloge bouge sur le mur formant des plis qui la cache partiellement (Sideways clock); un drap recouvre une figure qui fait signe de la main et s’avère être une silhouette creuse quand on en fait le tour (Hollow Figure).
Après le cyclone, la maison de Daniel Arsham était parsemée de verre brisé et les œuvres encadrées sur les murs étaient détruites. Une série de nouveaux autoportraits métamorphose le verre en des objets sculpturaux. La lune figure comme un motif essentiel de l’exposition, en particulier dans les peintures (gouache sur mylar), où la lune est altérée afin d’y inscrire des excavations rectilignes. Pendant le mois où Daniel Arsham vécut sans électricité après la tempête, la lune apparut de façon imposante dans le ciel, et le souvenir de l’ouragan est inextricablement lié à la lumière éclatante de la lune la nuit.
Créant des possibilités à partir de ruines, les peintures et sculptures de Daniel Arsham semblent suspendues dans le temps, offrant une interprétation similaire à celles des paysages de Nicolas Poussin ou Hubert Robert.
Une performance de Jonah Bokaer aura lieu lors du vernissage de l’exposition «Storm» le samedi 3 novembre à 18h30.