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Still Alive

Still Alive est un road movie. Un témoignage de l’enthousiasme, de l’humour et de la modernité du peuple Bédouin méconnu et menacé d’une disparition lente.

Information

Présentation

Scarlett Coten
Still Alive

Carnet de route intimiste, road movie onirique, ces photographies sont le récit des voyages de l’artiste dans le désert du Sinaï en Égypte et de sa rencontre avec ses habitants, les Bédouins. Deux années durant, elle a photographié ceux qui l’entouraient. Pendant ces deux années, elle n’a cessé d’aller et venir, de partir pour revenir, le plus vite possible. Le temps d’apprivoiser les différences et de partager la curiosité réciproque qui anime les protagonistes.

Elle photographie le voyage intérieur, débordant du cadre journalistique, documentaire ou sociologique, pour produire la chronique d’une quête sous forme de carnet de voyage. L’intime comme moyen d’aborder le monde. Dans ce voyage en Égypte entre le printemps 2000 et l’été 2002, elle a choisi de quitter la route. Suivre des pistes. Aller au-delà du monde connu, s’enfoncer au coeur du désert. Jouer entre réalité et fiction pour dévoiler autrement une conscience du monde et de l’homme de notre XXIe siècle.

Partie du Yémen et d’Arabie Saoudite, cette tribu bédouine est l’une des premières à s’être fixée dans le Sinaï, suivie d’une vingtaine d’autres provenant de tout le Moyen- Orient. Beaucoup d’hommes quittent le désert durant de longues périodes pour travailler comme main-d’oeuvre dans les raffineries ou les entreprises de construction. Les jeunes qui le peuvent partent à Suez ou au Caire poursuivre des études ou à Sharm el- Cheick pour faire taxi ou serveur. Leur attachement aux traditions est profond. La société bédouine, mal connue, est très hiérarchisée.

Aujourd’hui, chaque tribu reste sous la protection d’un cheick et d’un pouvoir tribal. Disséminés dans ce vaste sable entre ciel et pierre, les 50 000 Bédouins de la péninsule, aujourd’hui sédentarisés, tentent de préserver une culture ancestrale malmenée par l’évolution du monde. Les hommes et les adolescents offrent leurs services de guide à un tourisme occasionnel, les safaris touristiques ont remplacé les grandes caravanes ancestrales.

Ici, les nouvelles circulent vite et la responsabilité collective est une valeur extrêmement forte ; la solidarité est la règle fondamentale de la survie, et personne, jamais, n’est mis à l’écart. La tribu est gardienne des ruines de l’unique temple égyptien, érigé dans le Sinaï, pour ses mines de turquoise à Serabit el-Khadim. Ce privilège procure au village un modeste revenu. Un pas franchi de la misère vers une simple pauvreté.

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