Steve McQueen
Steve McQueen
A l’occasion de cette exposition, l’artiste présente deux oeuvres récentes – Pursuit, produite pour la Fondation Prada à Milan au printemps 2005 et Charlotte (2004), une collaboration avec l’actrice Charlotte Rampling, ainsi qu’une nouvelle oeuvre spécialement conçue pour cette exposition.
L’installation Pursuit intègre l’espace environnant et l’architecture, les murs de la galerie étant recouverts de miroirs. Les images énigmatiques (des silhouettes et des formes étincelantes en mouvement constant) deviennent une série des reflets infinis qui fascinent le regard du spectateur.
Dans cet environnement visuel et sonore, l’artiste atteint son objectif: «Je veux mettre le public dans une situation où chacun devient extrêmement sensible à lui-même, à son corps et à sa respiration.»
(Interview de Steve McQueen par Hans-Ulrich Obrist et Angéline Scherf, dans Steve McQueen, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Paris, 2003.)
Le film Charlotte est projeté plus intimement dans la cave.
Pour ce film 16 mm, Steve McQueen a invité Charlotte Rampling à travailler avec lui. L’artiste filme en très gros plan l’oeil et la paupière de l’actrice qu’il touche du bout de son doigt. Ces séquences à la fois sensuelles et agressives atteignent leur paroxysme lorsque l’artiste touche l’iris.
Steve McQueen est reconnu internationalement depuis le début des années 90 pour son usage du film comme medium de ses œuvres d’art. Il joue avec le rythme et le montage, le cadrage et le décadrage, l’image en mouvement et l’image fixe.
La narration et le contenu dans ses films sont secondaires, l’accent étant mis sur l’impact physique ou psychologique de l’image en mouvement. Des oeuvres telles que Once upon a Time, 7th November et Girl’s Tricky (une vue rapprochée et intense du chanteur) solicitent une diversité de sensations et montrent la force et la qualité hypnotique des films de l’artiste.