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Stéphane Calais. Gardens are for people ! (& art for us?)

Hétérogènes, foisonnants, empreints de références kitsch et populaires, les installations, les dessins, les peintures de Stéphane Calais se heurtent au lieu qu’ils investissent, pour mieux s’en affranchir. Statues de chiens-lions asiatiques tatoués, îles flottantes, plaques de mousse colorée, peau d’ours... créent un univers pour le moins étonnant.

— Auteurs : Lili Reynaud Dewar, Nathalie Boudet, Bernard Goy
— Éditeurs : Filigranes, Trézélan / Abbaye de Maubuisson, Saint-Ouen-l’Aumône
— Année : 2005
— Format : 17,50 x 24 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 120
— Langues : français, anglais
— ISBN : 2-35046-010-X
— Prix : 20 €

Lire l’article sur l’exposition de l’artiste à l’abbaye de Maubuisson (6 avril – 5 sept. 2005)

Présentation

En association avec le Frac Île-de-France, l’abbaye de Maubuisson présente «Gardens are for people! (& art for us ?)», une exposition personnelle de Stéphane Calais. En 2005, une actualité foisonnante en France et à l’étranger confirme l’importance de cet artiste qui, depuis une quinzaine d’années, participe au renouvellement de la scène artistique française.

Avec ce nouveau projet au titre un brin provocateur, Stéphane Calais nous ouvre une fois encore les portes de son imaginaire hybride, poétique et quotidien. «Gardens are for people! (& art for us ?)» déjoue les faux-semblants d’un art estampillé, empreint de gravité et d’érudition théorique. Enfant du rock et de la BD, Stéphane Calais bâtit un univers bariolé et festif qui se moque des frontières instituées entre cultures savante et populaire, œuvres d’art et beaux objets quotidiens. Comme souvent, Stéphane Calais s’est associé à d’autres créateurs, ici Marie-Anne Hervoche, confirmant ainsi son intérêt pour le travail à plusieurs mains.

À Maubuisson, l’artiste redéfinit l’espace de l’abbaye dans lequel il expose, sans hiérarchie apparente, des éléments hétérogènes issus d’une mythologie personnelle tout autant que d’un travail sur le lieu. Sculptures kitsch, fauteuil design, jardins flottants, dessins d’inspiration calligraphique ou réelle, peinture aux accents baroques, peaux d’ours et de mouton, rings, poster géant tiré d’une photo de famille, plateformes en mousse colorée, coussins, ballons… constituent des assemblages aussi insolites que cohérents.

Mais l’intervention de Stéphane Calais ne se réduit pas à ce détournement des objets du quotidien et cette réinterprétation de l’espace de l’abbaye. En effet, par-delà leur vitalité et leur fantaisie, ses assemblages nous interrogent précisément sur ce qu’est l’art et sa valeur. Le travail de l’artiste prend une résonance particulière dans le lieu patrimonial de l’abbaye que Stéphane Calais utilise à contre-emploi en y convoquant l’esthétique des objets de consommation et un exotisme réinventé.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Filigranes — Tous droits réservés)

L’artiste
Stéphane Calais est né en 1967. Il vit et travaille à Paris.

Les auteurs
Lili Reynaud Dewar, née en 1975, est critique d’art et sculpteur. Elle suit le post-diplôme de l’école des beaux-arts de Nantes.
Bernard Goy est directeur du Frac ÃŽle-de-France.

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