L’exposition « Fabula » à la galerie Thaddaeus Ropac, à Paris, dévoile de nouvelles sculptures de Stephan Balkenhol pour lesquelles l’artiste allemand s’est inspiré des Fables de Jean de La Fontaine.
 « Fabula » : Stephan Balkenhol dans les pas de Jean de La Fontaine
Le titre de l’exposition, « Fabula », annonce d’emblée la démarche adoptée par le le plasticien Stephan Balkenhol pour sa nouvelle série de sculptures en bois peint : à la manière de celle suivie par Jean de La Fontaine pour ses célèbres Fables, l’artiste utilise les animaux pour mieux observer les caractères humains. Ainsi la sculpture intitulée Femme au manteau serpent montre-t-elle une femme engoncée dans son vêtement imitant la peu de reptile, avec l’Homme paon, on découvre un homme faisant la roue comme le célèbre oiseau.
Les sculptures de Stephan Balkenhol ne se réfèrent pas directement à des fables précises mais se servent de la même façon que les textes de Jean de La Fontaine du rapport ambigu entre les humains et les animaux. En associant les uns et les autres, le sculpteur montre la permanence des défauts humains et renouvelle le regard critique que portaient les Fables sur la société du XVIIème siècle en le transposant sur notre société contemporaine.
Les sculptures de Stephan Balkenhol mettent en lumière les caractères humains
Comme le fabuliste, Stephan Balkenhol use du décalage entre figure humaine et figure animale pour mettre en lumière des caractères tout en laissant au spectateur sa liberté d’interprétation. Malgré leur nature figurative, ses sculptures ménagent toujours un rapport distancié à la réalité, dans lequel s’immiscent une certaine ironie et de la légèreté. Observateur mais pas juge, Stephan Balkenhol taille dans le bois des personnages qui ne représentent aucun individu en particulier ; comme en attente, ses sculptures jouent le rôle d’amorces fictionnelles, telles des supports permettant d’enclencher des histoires.