ÉCHOS
05 Mar 2011

Squats artistiques: vers une reconnaissance publique

PElisa Fedeli
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Les squats artistiques sont de plus en plus souvent légalisés par les pouvoirs publics, ce qui marque une évolution positive par rapport aux années 1990. Cependant, cette mesure indispensable pour empêcher la fuite des artistes vers d’autres destinations devrait s’assortir de gratifications supplémentaires.

En une décennie, le monde des squats artistiques a changé: le violent bras de fer qui opposait auparavant artistes squatteurs et institutions semble avoir progressivement laissé place au dialogue et à la reconnaissance mutuelle.

Sur les 25 squats recensés en Ile-de-France, près de la moitié a acquis un statut légal grâce à des conventions d’occupation co-signées entre les artistes et les pouvoirs publics. Depuis l’arrivée du maire PS Bertrand Delanoë, la ville de Paris a investi 11 millions d’euros pour soutenir la création dans les squats artistiques. Parce qu’il est «nécessaire de laisser la nature en friche pour qu’apparaissent des plantes rares», a déclaré Christophe Girard, adjoint au maire chargé de la culture (AFP, 4 mars 2011).

Les conventions d’occupation restent cependant précaires et les conditions de travail sont loin d’être idéales. Les artistes squatteurs sont contraints d’assurer eux-mêmes les frais de fonctionnement. Et si les pouvoirs publics ont acheté les murs pour les céder gratuitement aux occupants, cela constitue une mesure minimale et indispensable pour favoriser l’installation des artistes, dans une ville où les loyers sont devenus inabordables, et empêcher ainsi leur fuite vers d’autres destinations.

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