Richard Nonas
Split
Anthropologue, Richard Nonas a passé plus de dix ans auprès des Inuits au Canada et de tribus indiennes dans le désert mexicain, avant de se consacrer à l’art et la sculpture. Une nécessité pour lui, afin de franchir l’abîme insaisissable qui altère les hommes de leurs ancêtres, de la nature et de leurs semblables.
Au travers de dispositifs simples, répétitifs, utilisant des matériaux bruts, non retravaillés, Richard Nonas veut donner la perception d’une réalité immédiate, entière, qui s’imposerait de façon universelle. Il nous invite à parcourir un ensemble caractérisé par des couloirs de circulation, qu’il va sculpter. Il répartit également d’imposantes installations sur les trois salles de la galerie.
A même le sol un réseau de barres métalliques se déploie dans un assemblage abstrait qui pourtant assure la pérennité et l’humanisation de l’espace, comme s’il s’agissait de points de repère.
Adossés au mur, des blocs de bois alignés en toute simplicité. Lui font face des œuvres murales composées de plusieurs morceaux de bois de cerisier, cloués les uns aux autres
à angles plus ou moins droit. Ces compositions proviennent toutes du même arbre offert il y a plusieurs années par un ami que Richard Nonas à redécoupé en lui laissant ses lignes naturelles.
Radicale et minimale l’œuvre de Richard Nonas est teintée d’un certain mystère, comme cet immense agencement silencieux fait de petites ou massives structures scande une présence ambiguë.
Il dit: «L’essence de l’art a toujours été – partout – son imprévisibilité, sa position, juste en dehors du lieu habituel de l’expérience et de l’explication. L’art doit toujours avoir une position extérieure par rapport à l’intérieur de notre vie quotidienne. Il n’est jamais ordinaire.»
Vernissage
Samedi 17 mars 2012
critique
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