Diplômé de l‘Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts, l’artiste Renaud Auguste-Dormeuil explore les obsessions sécuritaires de nos sociétés à travers des photographies, des vidéos et des installations. En 2010, il a remporté le Prix Meurice pour l’art contemporain et a été pensionnaire de la Villa Médicis. Après de nombreuses expositions en France et à l’étranger, il revient au Centre Wallonie-Bruxelles avec l’installation lumineuse « Spin Off. Jusqu’ici tout va bien ».
« Spin Off. Jusqu’ici tout va bien » : l’enseigne volante de Renaud Auguste-Dormeuil
L’installation « Spin Off. Jusqu’ici tout va bien » de Renaud Auguste-Dormeuil consiste en une enseigne lumineuse, composée de LED, sur laquelle on peut lire la phrase «Jusqu’ici tout va bien». Elle a la particularité d’être suspendue à un drone civil, qui la soulève dans les airs. Il s’agit donc d’une installation itinérante, capable de s’envoler, de jour comme de nuit, pour diffuser son message à un large public. Dans la cour du Centre Wallonie-Bruxelles de Paris, elle circule puis demeure en suspension au dessus des spectateurs.
« Spin Off. Jusqu’ici tout va bien » : mise en garde d’une société de surveillance
Renaud Auguste-Dormeuil interroge les différents systèmes de contrôle social qui prolifèrent dans les sociétés contemporaines. Communiquer, se déplacer, se soigner, consommer : autant d’occasions au cours desquelles il devient de plus en plus banal d’être fiché et surveillé. Cette situation a fait l’objet de plusieurs Å“uvres de Renaud Auguste-Dormeuil : Surveillance du voisin d’en dessous (1996),  Visite guidée à thème : sécurité et patrimoine (1998-2001), Contre-Projet Panopticon (2001) ou encore Hôtels des transmissions (2003).
Attachée à un appareil de surveillance controversé, initialement utilisée dans un contexte militaire, l’enseigne volante de l’exposition « Spin Off » se présente ainsi comme un avertissement : jusqu’ici tout va bien, mais jusqu’où cela ira-t-il ? Les visiteurs sont incités à prendre garde à la progression des dispositifs de surveillance dans leur quotidien et à s’interroger sur les limites qu’il faudrait imposer aux ambitions sécuritaires.