Gilles Jobin
Spider Galaxies
Dans cette nouvelle pièce, Gilles Jobin se concentre essentiellement sur le mouvement sans structure narrative, ouvrant ainsi d’autres territoires à la pensée. Cette écriture, d’une extrême précision, privilégie la sensation plutôt que le sens.
Sur le plateau, les corps déroulent leurs mouvements jusqu’à leur point d’exténuation. Les pas sont tantôt rapides et courts, tantôt d’une lenteur extrême, et toujours fluides. Nous ne savons pas où ils nous mènent, mais leur attraction est irrésistible, comme s’ils nous apprivoisaient, nous révélant des partitions secrètes. Sans relâchement, l’intensité oscille, et la tension demeure permanente. Nous naviguons à deux pas de l’égarement, tout près de la dérive et pourtant c’est un calme absolu qui nous envahit. Le corps devient une matière totale, spatiale et littéralement sensationnelle.
Gilles Jobin agence les corps comme les espaces d’une architecture sensible, attentive aux croisements et aux circulations. Accompagné de quatre danseurs iconographes, il conçoit de complexes générateurs d’abstraction figurative. Cristian Vogel est aux commandes du son, et avec Carla Scaletti, ils invoquent les particules tandis que Daniel Demont décompose le spectre. Protéiformes, infiniment grandes ou infiniment petites, telles sont les Spider Galaxies.
Chorégraphie: Gilles Jobin
Danse: Susana Panadés DÃaz, Isabelle Rigat, Louis-Clément da Costa, Martin Roehrich
Musique: Carla Scaletti, Cristian Vogel, joué en direct par POL
Lumière: Daniel Demont
Costumes: Karine Vintache
Assistante chorégraphique: Margaux Monetti.