Fabien Rigobert
South Flower
Il y a des protagonistes d’origines sociales différentes, des employés de maison ou du personnel, visiblement un lieu public d’attente, on ne connaît pas le lien entre ces différentes personnes. Curieusement, les employés occupent les places assises, le canapé. Ils semblent tous affectés ou déstabilisés par un événement « hors champs », dont la lecture ne nous est pas donnée. Il y a deux espaces très similaires, seul l’aménagement et les couleurs ont changés comme un lieu unique improbable.
Les personnages sont dans une interaction physique par la présence de leur corps, mais isolés mentalement. Les regards, le placement, les attitudes des acteurs se construisent autour d’un repli intérieur.
«Je développe dans des lieux d’entre-activités un répertoire corporel, celui du trouble, de l’absence. Il s’agit du tourment des figures suite à un drame pressenti ou «hors champs », une écriture visuelle de l’avant ou l’après désastre. Je travaille sur la collusion, la fracture entre l’intime et le monde extérieur, l’avènement de l’événement. La vidéo est constituée à partir de séries photographiques grâce à un logiciel d’interpolation. Les vidéos sont des tableaux vivants, une constitution de fresques laïques.»