Arièle Bonzon, Serge Clément, Jacques Damez, Lionel Fourneaux, Rip Hopkins, Jean-Claude Palisse, Denis Roche
Sortie de réserve(s)
Paroles…
C’est une manière pour nous de discrètement forcer l’intimité de séries oubliées volontairement ou non, ou de séries en cours de conception. Un plaisir de découvrir des photographies endormies dans les réserves de chacun. L’envie de donner à voir des facettes jusque là seulement connues de leur auteur.
C’est également l’excitation de faire que, par l’accrochage, ces parenthèses dialoguent jusqu’à la cohérence d’une exposition. La magie et l’émotion vécues lors de la découverte de ces séries inédites ou récentes ont guidé notre choix.
Pas de scénario établi qui aurait imposé et réduit notre regard mais une succession de coups de cœur qui un jour, dans l’ordre du désir, prend la forme sans réserve d’un montage où la poésie s’impose.
Arièle Bonzon
Depuis les toutes premières expositions de cette série, j’ai souhaité réaliser l’édition d’un objet léger, de faible encombrement, que l’on puisse emporter avec soi. Le souvenir de ce passage au désert étant resté très vif, ce désir ne m’a jamais quittée.
Laurent Bonzon, voyageur dans mes photographies, a depuis écrit un texte et j’ai aimé ce regard en abîme, de route en désert, de photographe en aventurier, collé au siège sur le versant des mots, indicateur de surfaces et de profondeur. J’ai peu à peu mis au point un prototype, moins livre que recueil.
Il fallait qu’il soit l’objet physique et mental qui, comme une photographie, raconte et poursuit le voyage avec moi. Précieux et simple, une sorte de nécessaire d’urgence pour voyageur mental.
Serge Clément
Me retrouver devant des photographies couleur, prises à New York en 2007 lors d’une résidence d’artiste et chaque fois, être devant le même mystère, la même frontière; définir leur contenu ou laisser opérer la fascination de la couleur imposée par une simple nécessité émotive.
Une histoire d’itinéraires, multiples, quotidiens, qui rencontrent les mythes, l’espace urbain, les illusions, l’absence, la sensualité, la poésie et qui cherchent à relire, réinventer cette ville sans cesse.
Toujours fasciné par la photographie noir et blanc, et vouloir étendre cette fascination à la couleur, avec son impulsivité, son immédiateté et son emprise documentaire.