Manuela Frésil, Alain Cavalier
Sortie de l’usine Lumière 2
«Sortie de l’usine Lumière 2» constitue la deuxième séance de l’atelier ouvert à tous intitulé «sortie de l’usine lumière», pour aborder, cette fois à travers le médium cinématographique, les rapports entre «art et travail»: soit, en amont du Printemps des Laboratoires #2 dédié à ce thème, des séances mensuelles de projection de films et de vidéos d’artistes ayant trait aux enjeux de la représentation du travail en général et de celui de l’art en particulier.
Autour du film Entrée du personnel de Manuela Frésil (2011), mis en relation lors de la même soirée avec quelques uns des 24 portraits d’Alain Cavalier. «Au début, on pense qu’on ne va pas rester. Mais on change seulement de poste, de service. On veut une vie normale. Une maison a été achetée, des enfants sont nés. On s’obstine, on s’arc-boute. On a mal le jour, on a mal la nuit, on a mal tout le temps. On tient quand même, jusqu’au jour où l’on ne tient plus. C’est les articulations qui lâchent. Les nerfs qui lâchent. Alors l’usine vous licencie. À moins qu’entre temps on ne soit passé chef, et que l’on impose maintenant aux autres ce que l’on ne supportait plus soi-même. Mais on peut aussi choisir de refuser cela.»
Ce film raconte le destin commun des ouvriers de la viande dans les grands abattoirs industriels. Il a été réalisé à partir de récits de vie de salariés et de scènes tournées dans des usines.