Communiqué de presse
Soonja Han Soonja Han
Dès son arrivée en France, Soonja Han s’attache à s’affranchir de son «bagage». Après avoir fait table rase de toutes sources d’influences, qu’elles soient asiatiques ou occidentales, elle se consacre uniquement à des recherches, une introspection où spontanéité et automatisme prédominent.
Au centre de ces recherches apparaît le cercle. Il se détache le plus souvent sur un fond blanc immaculé. Il est en même temps le centre et le point de départ d’un mouvement sans fin. Cette forme chez Soonja Han est inséparable de la couleur qui l’habite. Des couleurs franches, très vives font vibrer toute la forme. Ces cercles se croisent parfois tout en gardant leur entière autonomie, à l’instar de ce que déclare Gerhard Richter : «J’ai constaté qu’on pouvait mettre les couleurs côte à côté. Cela donne un effet joliment anarchique».
Dans ses installations comme dans ses peintures, l’artiste prend le parti de la multiplication : de taille, de la teinte, avec toute la complexité que ces différentes combinaisons sous-tendent.
Soonja Han s’imprègne des possibilités méditatives de ce type de travail : la réflexion sur la couleur se complète par une gestuelle mesurée.
À l’occasion de cette première exposition de l’artiste dans une institution en France sera également montrée une vidéo réalisée en animation numérique et projetée sur deux écrans peints de forme circulaire.
Dans ce film, des disques colorés se déplacent sur un même écran ou d’un écran à l’autre. Pour Soonja Han «ces animations sont des dessins vivants, des dessins en mouvement». Ces formes s’entrecroisent, se rejoignent un instant pour en créer de nouvelles que l’on peut aller jusqu’à identifier parfois. C’est ce qu’on appelle la capacité figurative de l’abstraction.