Communiqué de presse
Didier Marcel
Sommes-nous l’élégance
«Didier Marcel, qu’on a connu maquettiste romantique — comme l’écrit Jérôme Mauche —, légumier au mur, broyeur de chocolat et entrepreneur orange de travaux publics d’intérieur, nous emmène en balade… Plus précisément, il nous promène dans le lieu même… Heureusement tout y est alliance du faux et du plus faux encore, à l’instar de ce qu’est la nature et notre rapport médiatisé à elle.»
Didier Marcel emprunte au réel et sculpte sur nature. Que l’empreinte soit prise sur le vivant ou le minéral, ou que le modèle soit lui-même artificiel, le choix procède toujours d’un rapport très personnel à la banalité, à tout ce qui est ordinaire, invisible, tout se qui se fond dans le paysage.
La proposition qu’il a conçue pour l’Arc est comme la dernière étape d’un travail en cours, celle qu’on ne dévoilera qu’au moment de l’ouverture. D’un projet à l’autre, quelque chose se poursuit, comme une tentative d’archivage du réel, une opération à la Sisyphe toujours recommencée. Bien sûr, il y a aussi chez lui cette interrogation fondamentale sur l’intervention de l’homme dans la nature.
Sa pratique part d’une mise en abîme, du constat que le naturel est lui-même mis en scène, au point qu’il est devenu presque impossible de démêler le vrai du faux. L’artiste prélève des fragments de paysages façonnés par l’homme, puis les reproduit artificiellement avant de les replacer dans l’architecture épurée du musée.
Vernissage
Jeudi 7 octobre. 18h-21h.
Publication
À l’occasion de l’exposition, un livre d’artiste sera publié. Éditions Paris Musées, 96 pages, 19 €.
critique
Sommes-nous l’élégance