Communiqué de presse (Mois de la photo 2008)
Mireille Loup
Solo Show
Depuis sa création en 1980, le Mois de la photo a fortement contribué à faire de Paris une capitale de la photographie. Cet événement est l’occasion pour la galerie Magda Danysz de présenter pour la première fois le travail le plus récent de l’artiste Mireille Loup dont la série Nocturnes ou les garçons perdus, et une partie du dispositif Mem (mémoire morte).
Les photographies de Mireille Loup sont pleines de pudeur, elle montre les choses sans les nommer. Dans la série Nocturnes ou les garçons perdus, elle nous fait entrer dans un univers onirique. Deux jeunes garçons, égarés sans doute, visitent un monde plein de poésie.
On y retrouve le Pays de nulle part de Peter Pan mais ici sans Capitaine Crochet, simplement dans son essence. Mireille Loup laisse de côté les abandons visibles, les souffrances évidentes, elle nous invite à une promenade dans l’univers des contes et des rêves d’enfants. La lumière et les couleurs irréelles de ces photos viennent participer à l’imaginaire, simulant pour certaines images un décor en carton-pâte de mises en scènes théâtrales.
Le parcours de Mireille Loup est remarquable. Cette artiste photographe, vidéaste, écrivain, a exposé dans de nombreuses galeries ou institutions en France, en Belgique, au Portugal, en Grèce, mais aussi au Canada et aux Etats-Unis.
Ses photographies font parties de collections publiques telles qu’artothèques et Fonds national d’art contemporain. Elle représente cette nouvelle génération d’artistes qui s’empare de la réalité et la transcende avec engagement. Catharsis et résilience sont les deux fers de lance de Mireille Loup pour nous parler des enfances et des hommes.
Ses photographies nous montrent un univers vrai, dans lequel Mireille Loup représente des sujets ordinaires et souvent tragiques, loins du sublime, mais toujours emplis de poésie. Au contraire, ses vidéos exorcisent ces tragédies ordinaires avec dérision, aux frontières de la cruauté.
Ses mots, sous forme de roman, de conte ou transmués en bande sonore, nous appellent, nous enragent, nous portent, dans une émotion que seul le sincère peut offrir. Car Mireille Loup puise dans la vie comme elle vient, elle touche aux émotions justes et ne s’enferme jamais dans un simple inventaire de la condition humaine.
Par sa photographie narrative, ses vidéos à sketchs ou l’écriture, elle effleure nos identités avec une infinie délicatesse.
Pour comprendre l’art de Mireille Loup, il faut enfin citer Paul Ardenne :  » L’art, chez elle, ne repose de rien, agité et agitant ce qu’agite l’existence. Il est plutôt, du coup, une forme intempestive de la vie. Une manière de résister à l’inertie existentielle et de lui tenir tête. Une résistance « .
Vernissage
Samedi 8 novembre 2008. 18h-21h.