Trisha Brown
Solo Olos. Son of Gone Fishin’. Rogues. Present Tense
A l’instar d’un Merce Cunningham, Trisha Brown a écrit quelques-unes des plus belles pages de l’histoire de la danse américaine. L’Europe et la France en particulier ont joué un rôle important dans la reconnaissance de cette œuvre où la fluidité des gestes en scène le dispute à l’inventivité permanente de l’artiste.
Réunies le temps d’une même soirée, ces quatre chorégraphies racontent un peu cette vie de création, ces rencontres avec des plasticiens ou des musiciens de renom. Servi par des danseurs aguerris, ce rendez-vous est une fête.
Celle-ci s’ouvre par Solos Olos (1976), pour un quintette d’interprètes, dans lequel Trisha Brown explore le mouvement pur et met en valeur la danse dans ce qu’elle a de plus naturel.
Son of Gone Fishin’ (1981), sur la partition de Robert Ashley, réunit six danseurs dans une évocation des jeux d’été. La liberté revendiquée sur le plateau se déploie au sein d’une structure complexe de croisements des corps, dans une sorte de mathématique poétique.
Dans Rogues (2011), un duo récent, «pas d’effet superflu, pas d’excès de chorégraphie contrôlé. Tout dans le naturel… Les danseurs célèbrent la vie sans artifice», écrivait le New York Times à sa création.
Le programme finit par Present Tense (2003) sur des sonates et interludes pour piano préparés par John Cage. Cette pièce met en valeur les duos dans une synthèse de l’approche chorégraphique de Trisha Brown: entre abstraction sensuelle et narration émotionnelle. Dans ce précis de danse d’une rare intelligence, Trisha Brown atteint des sommets.
Philippe Noisette
Informations
Salle Jean Vilar
20h30: mercredi 4, vendredi 6, samedi 7, mardi 10, mercredi 11, vendredi 13
19h30: jeudi 12
15h30: dimanche 8
Durée 1h30 avec entracte.
Renseignements: 01 53 65 30 00