Communiqué de presse
Kirill Chelushkin
Snow People
Kirill Chelushkin attire notre attention sur les vestiges d’un passé présent. Aussi, propose-t-il un regard sur les villes interdites. Ces villes ignorées des cartes et des esprits sont cependant bien réelles et subsistent, persistent encore aujourd’hui. Elles apparaissent comme les fantômes d’une époque qui se dit pourtant révolue… Ces villes sont toujours en vie et voient cependant leur existence totalement niée, reniée.
Ces villes à l’existence incertaine privent ainsi leurs habitants d’identité. Un microcosme exacerbé qui plonge les habitants dans un autarcisme des plus total : habitant dans le hors-temps ou dans le hors-champ? Comment se positionner? Sur les cartes géographiques comme dans les esprits : comment se situer, se trouver et se reconnaître?
Cette difficulté à reconnaître apparaît également dans les multiples installations des «Snow people». De nouveau, des interrogations propres à l’identité se font sentir. Il n’en réside cependant pas moins une sensibilité certaine plongeant le spectateur dans une atmosphère douce et tamisée. Une poésie nous envahit, après tout, les «Snow people» sont de neige et non de glace…
Chelushkin, muni de ses personnages, propose des dispositions aux enjeux multiples. Qu’il construise des architectures, dessine des passages, marque des obstacles, juxtapose des vidéos, l’artiste change la mise, et rejoue la donne. Les «Snow People», tels des figurines pour enfants se laissent manipuler par l’artiste, metteur en scène de ces représentations, reflet d’une réalité actuelle.