Chrystèle Lerisse
Small is grandiose
Dans le cadre du mois de la Photo 2012, la galerie présente les travaux récents de Chrystèle Lerisse: les séries Vocha III Aubrac (2010), Trappes dans le sept huit (2011), la série Lumen (2011), la série les Mondrian (2010), et la série Aurélie Nemours, (2009).
Petit format: c’est le vocabulaire, depuis toujours, de Chrystèle Lerisse. De là à annoncer, c’est petit donc beau, ce n’est pas une certitude, quoique. En revanche, l’impression de flou est une certitude de ses photographies — sans pour autant que Chrystèle Lerisse n’abandonne son travail sur la netteté. Et le noir et blanc une permanence.
Le format 6 x 6 cm est l’alibi pour représenter abstraction et figuration, autour du paysage. Le choix du sujet devient secondaire; la force de la géométrie et celle des contrastes primordiale.
Les lieux sont retournés, déterritorialisés. L’épaisseur prétendue et apparente du réel est soustraite à la représentation et au simple jeu de miroirs. En surgit une musique d’un inframonde. Et si Chrystèle Lerisse n’avait pas été artiste plasticienne elle aurait sans doute créé de la musique — «le plus abstrait des arts» selon Schopenhauer. Pour elle le réel comme l’image apparaissent comme des voiles qu’il faut déchirer afin d’atteindre les choses (ou le néant) qui se trouvent derrière.