Galerie promouvant les métiers d’art, Maison parisienne se situe à la lisière de l’art, du design et de l’artisanat. Présente sur la treizième édition d’Art Élysées 2019, en marge de la FIAC, Maison Parisienne y exposera des pièces emblématiques de sa ligne éditoriale. Avec les sculptures textiles de Simone Pheulpin par exemple. Ou le mobilier en lames de bois courbées du designer Pierre Renart. Volutes d’ébène et bois précieux, les meubles (tables, fauteuils, consoles, étagères, sofa…) de Pierre Renart ont des allures de délicats copeaux peuplant l’espace. Éclats de bois, de chocolat… Son mobilier défie l’orthogonalité, toujours plus proche du ruban de Möbius avec sa topologie étonnante (surface à une seule face). Ou du feuilletage gourmand, pâtissier, tel son fauteuil Genèse. Galerie attachée à la qualité des matériaux, Maison Parisienne structure ainsi ses collections non par artistes et designers, mais par matières. Bois, verre, céramique, métal, textile et papier.
Maison Parisienne : présente à la treizième édition d’Art Élysées – Art & Design
Le motto de Maison Parisienne ? « De l’exception nous avons fait la règle. » Et effectivement, les artistes, designers et artisans d’art avec qui travaille la galerie ont tous en commun une capacité à pousser les matériaux jusqu’aux limites du concevable. Avec Simone Pheulpin, le coton devient presque minéral. Ses pièces évoquent tour à tour lichens, coraux, géodes moussues… Tandis que les sculptures en organdi de l’artiste Angélique courtisent le diaphane. Avec Kim KototamaLune, c’est une autre plongée dans les abysses, ou l’univers, moléculaire qui s’esquisse. Le verre transparent et incolore y devient une sorte de dentelle côtoyant les formes les plus organiques. Toiles d’araignée constellées de rosée, plantes carnivores aux tentacules étincelants, méduses aux longues chevelures emmêlées, aussi belles que piquantes… Les évocations ne manquent pas pour restituer la finesse des sculptures de Kim KototamaLune. Surtout lorsque la lumière s’en mêle, soulignant ainsi l’évanescence du visible.
Métiers d’art et matériaux sublimés : « De l’exception nous avons fait la règle. »
Avec Gerald Vatrin, au contraire, le verre devient presque céramique. Translucides, quasi opaques, avec des formes aussi douces que des galets polis, les pièces de Gerald Vatrin ont parfois des allures d’artefacts mystiques. Mais là encore, la topologie mathématique affleure : car ses surfaces trouées étonnent. Dans ses bulles de verre soufflé, des tressages viennent créer des passages, des engouffrements, comme autant de raccourcis dans un espace autrement fermé. Jouant aussi avec la fascination pour les matériaux, le sculpteur Hervé Wahlen conjugue pour sa part cuivre et, parfois, feuille d’or. Pièces patinées, dans des teintes cendrées, les sculptures d’Hervé Wahlen laissent parfois entrevoir un intérieur doré à la feuille. Retournant ainsi le goût actuel pour les déballages de signes extérieurs de richesse, comme des masques posés sur la vacuité. À l’inverse de tels masques funéraires, les pièces minimalistes d’Hervé Wahlen semblent célébrer l’enveloppement sur l’intime.
Jouant la carte de la belle facture et des imaginaires poétiques, plutôt que celle du culte de l’artiste (dont il est même parfois difficile de trouver le nom), Maison Parisienne tiendra salon du 17 au 21 octobre sur les Champs Élysées. À l’occasion de la treizième édition d’Art Élysées – Art & Design.