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Simon Willems. Bad Things Even Happen to Nice People

Un titre évocateur de l’univers de ce jeune artiste britannique. Ses peintures très réalistes et de belle facture, idéalisant fleurs, animaux ou motos rutilantes, cachent toutes un élément perturbateur : fêlures, mares croupissantes, excrément, mégots, etc. Des imperfections à l’image de notre société faite d’apparences bien souvent trompeuses et décevantes.

— Éditeur : Frac Auvergne, Clermont-Ferrand
— Année : 2004
— Format : 21 x 26 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 98
— Langues : français, anglais
— ISBN : 2-913323-76-6
— Prix : 23 €

Simon Willems
par Charlotte Mullins (extrait, p. 8)

Depuis son diplôme obtenu en 2000 au Royal Collège of Art de Londres, Simon Willems met constamment en jeu une vision stéréotypée de la nature anglaise idéale et des critères qui en définissent la beauté. Ainsi, les œuvres réalisées en 2001 sur Graylingwell dépeignent, avec une palette sourde mêlant les teintes de fourrure, de champignon, de lumière crépusculaire, de lilas et de mousse, une nature domestiquée impeccablement détaillée, des rhododendrons s’épanouissant entre chiens et loups, des étangs miroitants et des bancs de parc scintillants. Pourtant, cachée dans le sous-bois, une ménagerie d’intrus met à mai cette perfection digne d’un chromo de boite de chocolats. Un globe oculaire solitaire surnage à la surface d’un étang et des chiens s’accouplent dans un bosquet. Les chemins sont parsemés de crottes, des chevaux en rut s’excitent derrière leurs piquets et des écureuils exhibent leurs noisettes. Les apparences sont trompeuses, semble nous dire Simon Willems, et les premières impressions peuvent être décevantes.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions du Frac Auvergne)

L’artiste
Simon Willems est né en 1971 à Shoreham-by-Sea, Grande-Bretagne. Il vit et travaille à Londres.

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