Communiqué de presse
Linda Sanchez
S’il y a des moucherons, c’est qu’il doit y avoir des araignées
La démarche de Linda Sanchez n’est pas sans rappeler l’esprit de certaines littératures (Queneau, Borgès, Pessoa…), qui procèdent de l’inventaire systématique, voire obsessionnel, ou de la variation d’états dûment documentés, et atteignent l’absurde ou le fantastique, ou encore une grande poétisation du réel —une extrapolation de la tentative d’exister par une attention éperdue à ce qui nous entoure. Ainsi, l’abstraction chez Linda Sanchez se fait surtout poétique et métaphysique. «J’habite les creux comme une nostalgie».
Elle s’applique d’autant plus à relater la cartographie de ses expérimentations que les formes ou les objets restent «informulés» et en équilibre souvent précaire. C’est la concentration répétitive sur les gestes —cette tension du rien— qui finit par transformer l’ennui en jeu et par restituer certains petits accidents imperceptibles. La relation forte de l’artiste à l’espace, au paysage, passe aussi bien par la rencontre corporelle avec les éléments et matières —sable, vent, eau…— (et l’on pense à Bachelard) que par la reconstitution mentale d’un ensemble, dans le souci permanent du rapport de la partie au tout.
Le dispositif Galeries Nomades permet à de jeunes artistes diplômés des cinq écoles d’art de Rhône-Alpes (Annecy, Grenoble, Lyon, Saint-Etienne, Valence), de bénéficier d’une première exposition personnelle dans les conditions professionnelles de diffusion de l’art contemporain. Tous les deux ans, l’Institut d’art contemporain de Vileurbanne organise, en coproduction avec des structures partenaires, cinq expositions qui donnent lieu à la réalisation d’œuvres nouvelles et à l’édition de publications individuelles.Outil de création innovant, Galeries Nomades constitue un laboratoire mobile permettant de rendre compte de la vivacité et de l’actualité de l’art contemporain en Rhône-Alpes. Galeries Nomades bénéficie du soutien particulier du Conseil Régional Rhône-Alpes.