Depuis sa création en 2006, Le Générateur laisse la part belle à la performance contemporaine en lui ouvrant, régulièrement et tout au long de l’année, sa scène. Avec, par exemple, Frasq – rencontre de la performance (initiée en 2009), où les artistes sont invités à venir se produire à Gentilly. Frasq prend ainsi les traits d’une carte blanche laissée aux émergences, via un programme très libre, puisque sur inscription, avec ordre de passage défini par tirage au sort le jour même. Les performances présentées à Frasq ? Des formes courtes (mais abouties), d’une durée allant de une à dix minutes, pour des sessions ultra-vitaminées. Toujours en mouvement, en 2017 Le Générateur a décidé de bousculer ses propres règles en s’associant chaque année à un nouveau lieu pour proposer Pile ou Frasq. Scènes ouvertes à la performance, Pile ou Frasq 2019 dansera son pas de deux avec le Regard du Cygne.
Frasq : la performance émergente sur la scène ouverte du Générateur
Pour les neuvième et dixième éditions de Frasq, en 2017 et 2018, Le Générateur s’était associé à Micadanses. Cette année, Pile ou Frasq tisse des liens avec le festival Signes de Printemps, organisé par le Regard du Cygne. Les deux sessions, du mardi 26 et mercredi 27 mars, se dérouleront ainsi respectivement au Regard du Cygne d’abord, puis au Générateur le lendemain. Au menu ? La règle du jeu reste la même : une succession de performances brèves, se déroulant dans un ordre tiré au sort. Soit une façon de brouiller les cartes de la narrativité en évitant d’imposer un fil conducteur artificiel entre les pièces. Vision élargie de la performance, Pile ou Frasq fait converger des performeurs venant de la danse, des arts plastiques, de la musique, du théâtre, du cirque… Formes courtes, de une à dix minutes, chaque performance fonctionne de façon autonome.
Pile ou Frasq 2019 : une double session en partenariat avec le Regard du Cygne
Ultimes étapes de travail, moments d’expérimentation ou de rencontre avec les publics… Les performances présentées ont en commun le désir de se frotter au réel et à l’espace. Soli ou créations collectives : tout doit rester possible et ouvert. Pas de pré-programme : les spectateurs sont eux aussi appelés à jouer le jeu. En prenant le risque de se frotter à la performance sous ses formes les plus actuelles. Moments de remises en question ou de convivialité… Moment de questionnement des arts et du spectacle vivant… Comme le rappelle Le regard du Cygne, Andy Warhol avait prédit un futur où chacun aurait droit à quinze minutes de gloire. Ici, ce sont dix minutes maximum. Mais dix minutes intenses, pour relancer les dés de la performance. De l’étrange au dérangeant : deux grands lieux prennent ainsi le risque d’ouvrir leur scène à de l’inconnu, de l’émergent.