Le festival « Signes d’automne » se déroulera au studio Le Regard du Cygne de Belleville et sera à la croisée de divers types d’expressions artistiques telles la danse, la peinture, et la littérature et se présente cette année comme une véritable suite d’« histoires de générations ».
« Signes d’automne » à la croisée des genres
« Signes d’automne » s’ouvre avec une initiative originale puisque le festival laisse d’abord place à des créations en cours ou des études qui se situent au confluent des styles avec « Spectacles sauvages ». Cette soirée sera l’occasion pour Sylvain Ollivier, chorégraphe et interprète, de présenter un extrait de sa pièce « Ouvreur ». Sous forme de solo, Sylvain Ollivier met en scène le métier méconnu sinon ignoré qu’il a exercé un temps, celui d’ouvreur, en mêlant dans un registre burlesque danse et théâtre.
La troisième soirée sera partagée entre deux représentants importants de la danse contemporaine française, François Dupuy et Régine Chopinot dans deux pièces respectivement intitulées « Haïku d’automne » et « Piécette ».
Chorégraphié par Françoise Dupuy et interprété par Paola Piccolo, « Haïku d’automne » donne à voir la longue complicité de trente ans qui unit chorégraphe et interprète sous forme de dialogue à la manière du peintre et de son modèle. Dans « Piécette », Régine Chopinot présente un travail alliant danse, chant et musique auquel donne corps Simonne Rizzo et John Bateman, a pour thème l’écoute, le jeu et le dialogue.
Avec « Quelque chose de très simple #1 et #2 », Sophie Quénon a conçu et réalisé un spectacle en deux parties sous le signe de Marguerite Duras. La première est une sorte d’interrogation, sorte d’incitation au voyage et laisse place à l’imagination du spectateur. La deuxième, au titre significatif L’inachevée, est une variation sur le désir.
Au travers de lectures d’un texte intitulé J’écris ta danse et d’une exposition, Amitiés, Olga Boldyref, écrivan et plasticienne d’origine russe, s’inspire librement de l’écivain Sylvie Puiroux pour faire se rencontrer danse et littérature en la personne de Gertrude Stein et Isadora Duncan.
Paris Réseau danse
« Signes d’automne » met aussi à l’honneur dans sa programmation des spectacles soutenus par le Paris Réseau Danse en cette année 2016 : « Next Couple – Couple Suivant » et « Zugunruhe, état d’agitation avant la migration ».
Dans « Next Couple – Couple Suivant », et en collaboration avec la compagnie YMA, les chorégraphes et interprètes Orin Camus et Chloé Hernandez présentent un suite de duos et de soli qui racontent l’histoire d’une romance, et nous font entrer dans l’intimité de celle-ci.
« Zugunruhe, état d’agitation avant la migration », est une pièce produite par Association du 48 et créée par Sylvain Prunenec, qu’il interprète en compagnie de Tatiana Julien. Désignant l’état d’agitation qui est celui des oiseaux migrateurs avant leur départ, Zugunruhe est un travail de recherche cherchant à interroger la question des identités multiples et celle des rôles joués par chacun. Les oiseaux et l’écrivain portuguais Fernando Pessoa sont ici sources d’imagination de ce solo composé par Sylvain Prunenec et Tatiana Julien, qui sont l’un pour l’autre tout à la fois des doubles et des figures hétéronymes.