Avec l’exposition « Signal / Espace(s) réciproque(s) » présentée à la Friche la Belle de Mai, à Marseille, le Centre Wallonie-Bruxelles de Paris inaugure sa première saison hors-les-murs, une « Saison parallèle » élaborée en collaboration avec plusieurs des principaux lieux culturels marseillais. Conçue par un binôme curatorial franco-belge constitué d’Aurélie Faure et de Lola Meotti, l’exposition réunit les œuvres de quinze artistes belges et internationaux installés à Bruxelles.
Le Centre Wallonie-Bruxelles de Paris s’expose à Marseille
La conception en binôme de l’exposition « Signal / Espace(s) réciroque(s) » a déterminé son contenu même. La communication et les échanges qu’elle a induits, tels un flux entre les deux commissaires, les a amenées à identifier l’œuvre comme un « signal » et à observer comment fonctionne ce message codé destiné à avertir, informer ou déclencher, et surtout comment les artistes s’en emparent. Ainsi l’exposition réunit-elle des œuvres qui sont représentatives des codes structurant notre société, de nos modes de communication et des comportements qui en découlent.
« Signal / Espace(s) réciproque(s) » : un panorama de l’art bruxellois
L’accrochage fait volontairement cohabiter des œuvres singulières par leurs thématiques et les médiums auxquels elles font appel, mais rapprochées par leur volonté commune de proposer une réflexion cri tique sur notre époque et sur ce qui nous conditionne. L’installation Zoryas, Electromagnetic activity of the sun de Claire Williams, six formes en verre remplies des gaz qui composent le milieu interstellaire, permet d’entendre leur activité interne comme venant de l’intérieur de notre propre corps. La sculpture en néon blanc My Heart Stood Still My Heart Stood Still (Carlos) de Brognon Rollin fait partie d’une série représentant les lignes de cœur des mains de femmes ou d’hommes mariés de force. A travers ces lignes minimalistes s’expriment leurs épreuves. L’installation composée des pièces Traversée et Oculus, issues de la série Succession de Lucie Lanzini forment des tronçons de rampes garde-corps en verre, dans un détournement paradoxal de cet objet synonyme de sécurité.