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Si je meurs laissez le balcon ouvert

Communiqué de presse
Raimund Hoghe
Si je meurs laissez le balcon ouvert

Horaire: 20h

— Concept et chorégraphie: Raimund Hoghe
— Collaborateur Artistique: Luca Giacomo Schulte
— Avec: Ornella Balestra, Marion Ballester, Astrid Bas, Lorenzo De Brabandere, Emmanuel Eggermont, Raimund Hoghe, Yutaka Takei, Nabil Yahia-Aïssa (en cours)
— Lumière: Raimund Hoghe

Conçu initialement comme un hommage à Dominique Bagouet, la création de Raimund Hoghe déborde largement sur un contexte plus politique et une expérience plus personnelle. Politique, parce qu’en décidant finalement d’étendre le champ de Si je meurs laissez le balcon ouvert aux années 80, il se replonge dans l’atmosphère de cette décennie où le sida commence à faire des ravages. Personnelle, car toutes les œuvres de Raimund Hoghe se composent à partir de souvenirs et de fils invisibles, qui tissent une toile arachnéenne de relations entre les êtres et les choses, entre lui et d’autres artistes, entre son univers et le monde.

Si je meurs laissez le balcon ouvert n’échappe pas à cette méthodologie étrange et mystérieuse qui accumule des références situées dans un en-deçà du langage mais où chaque mot, chaque geste luit comme une étoile dans l’obscurité. Ainsi de ce vers du poète Federico Garcia Lorca qui donne son titre à la pièce, il avoue : “Lorsque je pense à Dominique Bagouet, j’imagine toujours une porte ouverte, et ce poème dit «Si je meurs laissez le balcon ouvert». Bien entendu, cet “hommage” ne sera pas une reconstruction ni même une citation chorégraphique de Dominique Bagouet. Il sera plutôt de l’ordre d’une trace, un sillage, une pointe au cœur fichée quelque part dans une histoire sensible de la danse.

«Je voudrais surtout que l’on se souvienne de ce qu’il en restait après avoir vu l’une de ses pièces. Je me souviens d’une sensation de tendresse et d’humanité dans son travail que je ne vois que très rarement aujourd’hui. C’est quelque chose de perdu, et c’est de cette perte que je voudrais faire partir ma création. J’aimerais également qu’apparaisse cette métamorphose de la mémoire que provoque un souvenir relu à l’aune de notre temps présent. La dernière pièce de Dominique, Necessito, est l’autre point de départ de ma création. Elle me touche énormément et j’ai un sentiment de grande proximité avec cette œuvre. J’ai imaginé cette pièce pour huit interprètes, j’ai réalisé ensuite que Bagouet travaillait souvent avec ce nombre de danseurs. Et ce n’est peut-être pas un hasard si j’ai choisi Lorca, Necessito fut conçue à Grenade !». (Raimund Hoghe)

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