ART | EXPO

Shape shoop shapen

05 Jan - 30 Jan 2016
Vernissage le 05 Jan 2016

Suite à une résidence de trois mois à Châteauroux, Maxime Thoreau présente un ensemble de sculptures inspiré des ready-made de Marcel Duchamp. Moteur, radar, hélice: tout objet industriel peut être sujet à une exploration artistique pour faire dialoguer l’art et la technique.

Maxime Thoreau
Shape shoop shapen

Maxime Thoreau vit et travaille à Bourges. Il a suivi une formation artistique qui l’a conduit de classe préparatoire de Châteauroux à l’école d’art de Bourges où il a obtenu son diplôme en 2015. Après une résidence de deux mois au Japon, il a enchaîné sur une résidence de trois mois à Châteauroux.

Il présente dans la galerie de l’Ecole municipale des beaux-arts de Châteauroux une exposition qui retrace son parcours artistique avec un ensemble de sculptures. Sa démarche artistique se développe à partir des objets de l’industrie, car il est sensible à leur fonction autant qu’à leur potentiel esthétique. Cette attitude lui vient d’un regard qui s’est aiguisé au contact des œuvres de la modernité et du ready-made de Marcel Duchamp.

C’est ainsi qu’une pièce de moteur, un radar ou une hélice, lui semble assez complexe et énigmatique pour devenir l’enjeu d’une exploration artistique. En choisissant de reproduire un moteur pour en faire une sculpture, Maxime Thoreau déplace alors l’objet de référence dans le champ de l’art pour le changer de statut. Ce déplacement invite ainsi à mettre en perspective l’histoire de la genèse d’un objet industriel et celle d’une sculpture, puisque désormais ils ne font qu’un. Une façon de réconcilier ou tout au moins de faire dialoguer l’art et la technique, alors même que nous savons qu’elles sont ordinairement tenues en des sphères opposées.

Chaque sculpture suscite un travail de la matière que Maxime Thoreau découvre au fur et à mesure des objets qu’il décide de reproduire, explorant tour à tour le travail du bois, du béton… Le processus de fabrication qui requiert sa part de technicité et de créativité, permet à l’artiste d’entrer en résonance avec l’objet et de renouer avec son histoire, même si, au final, il le dépossède de sa fonction pour en faire un objet contemplatif.

La démarche artistique de Maxime Thoreau prend aujourd’hui une nouvelle direction en s’inspirant de l’univers de la science fiction. Il crée des objets qui pourraient ainsi donner le sentiment d’avoir une fonction dans un certain contexte, nous incitant par là à l’imaginer, tandis qu’ils seraient au final purement fictionnels. Un projet qui évolue et nous entretient toujours dans le fantasme et l’artifice de la technique tant décriée par les hommes, alors même qu’elle est leur seconde nature.

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