ART | EXPO

Shadow Play

28 Août - 18 Oct 2014
Vernissage le 29 Août 2014

Le désir de transmettre et de raconter des histoires est au cœur de l'œuvre de Nicolas Rubinstein. A travers ses dessins, sculptures et installations, il révéle la structure cachée, l’anatomie des êtres et des choses. Avec «Shadow Play», il poursuit ici un projet évolutif d’installation qui traite de la mémoire familiale et de la transmission culturelle.

Nicolas Rubinstein
Shadow Play

«Le véritable but de la sculpture, c’est de se connaître soi même.» (Louise Bourgeois)

Des cadres de vélo en os,
Des roues dentées et des chaines de vertèbres,
Deux cerveaux bercés dans une nacelle,
Un mouvement permanent et trois cerveaux ailés qui survolent le couffin.

Une histoire de transmission, réelle et signifiée.

L’installation, qui est présentée à la Galerie porte Avion, est le deuxième stade d’un projet évolutif qui grandit et se complexifie à chacune de ses présentations.

C’est un système mécanique composé de roues dentées, d’engrenages et de courroies, qui s’assemblent comme dans un jeu de Meccano de manière à transmettre un mouvement. À chaque exposition, le système s’adapte au lieu, le nombre de roues augmente, et parfois, des éléments exogènes viennent s’insérer naturellement (Nicolas Rubinstein voit de manière évidente la connexion de l’objet dans le système) dans cet ensemble mécanique. C’est le cas du berceau métallique présent dans cet assemblage, qu’il a trouvé lors de la conception de cette installation et qui s’est pratiquement imposé dans la construction.

Cette installation traite évidemment de mémoire familiale, de transmission culturelle, de structures cachées et d’os apparents, thèmes chers à l’artiste, mais l’histoire qu’elle raconte est plurielle et nous n’en découvrons que des fragments.

C’est l’expression de quelque chose que l’artiste ressent mais qu’il ne peut verbaliser, un nouveau problème à résoudre, un assemblage dont on ne sait ce que c’est que quand on l’a fait. De plus, les éléments qui la composent ne sont pas univoques et les références sont multiples. Ainsi, les cerveaux qui planent au dessus du berceau tiennent autant des trois fées du Blanche Neige de Walt Disney que des chauves souris de la gravure de Goya, le songe de la raison produit des monstres.

Et les cerveaux dans le berceau sont-ils des entités en formation, des pensées que l’on essaye d’endormir ou simplement les illusions dont on se berce?

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