Au printemps dernier Yvan Le Bozec nous menait dans un voyage en Utopie. Placé sous le signe du voyage carrollien, les chemins à emprunter étaient autant graphiques que lettristes. À partir d’une culture mêlant allègrement définition de l’art et humour potache, la démarche de l’artiste a toujours été portée par le dessin de presse, le portrait charge, et par une méthode proche de l’art conceptuel.
Teinté d’un humour qui ne se démord pas, mais qui n’est pas forcément toujours mordant, les œuvres sont toujours marquées par ce ton personnel. Les dessins, les acryliques, les lieux, les livres d’artistes sont imprimés par cet esprit gaulois, le tout est signé puis frappé d’un Y (pour Yvan) autographe.
Cette croix à trois branches tour à tour blason, marque de fabrique, signature, copyright, logo, initiale, être unicellulaire, est un mot, c’est une idée en mouvement, en perpétuelle évolution, elle est toujours en transformation. Le Y gagne les centres d’art, les galeries, l’édition.
Pour commencer l’année 2004, l’artiste breton, installé depuis à Paris, revient avec un livre récapitulatif d’une production de dix ans. L’accrochage à la galerie sert de caisse de résonance à cette publication. Comme précédemment pour Brigitte Bauer, Stéphane Couturier, Éric Larrayadieu, la galerie sert de showroom.
Le livre est l’invité d’honneur et de marque pour le vernissage, il vient féliciter et honorer le travail de plusieurs années. Outil de communication et de reconnaissance, cet instrument si précieux se prête bien aux affinités d’Yvan le Bozec. Objet autant qu’essence, il permet de se familiariser avec l’univers ludique de l’artiste.Â
Yvan le Bozec :
— 7 Sérigraphies. 105 x 75 cm.
— Homonculus, homonculu, 2003. 40 modules plastiques, attaches parisiennes.