Communiqué de presse
Pascal Bernier, Loïc Connanski, Ronald Dagonnier, Laurence Demaison, Rachel Henriot, André Jolivet, Izima Kaoru, Torsten Lauschmann, Frédéric Lecomte, Liuba, Natacha Merritt, Irina Rotaru, Thomas Ruff, Michaël Sellam, Federico Solmi, Tony Ward
Sexe et Convenances
L’affirmation du droit à la jouissance, la libération de la femme, celle du corps en général et des pratiques sexuelles font du sexe un terrain d’exploration et de réflexion permanents pour les artistes contemporains.
A partir de ce postulat, l’exposition «Sexe et Convenances» offre la vision de 16 artistes contemporains. Oscillant entre images suggestives et humour, poésie et fantasmagorie, dérision et pornographie, les œuvres présentées posent la question des genres, de la censure et de la moralité.
Cette exposition tente de voir dans quelle mesure le déplacement des codes produit par l’introduction des images dans le champ réservé des arts permet de faire vaciller la frontière entre la décence et la vulgarité, pour tout ce qui touche à la sexualité humaine.
Les artistes exposés font vaciller l’opposition public/privé en nous dévoilant des images spectaculaires ou intimes. Ils font reculer toujours plus loin nos tabous, en nous permettant de les assumer en tant que tels. Ainsi les stéréotypes sur les rapports entre les sexes, les races, les pratiques sexuelles tombent au profit de la liberté et du respect des différences.
Les œuvres exposées font suite à la grande aventure commencée avec Nobuyoshi Araki, Robert Mapplethorpe ou Nan Goldin qui concourent à faire de la sexualité un sujet d’expression artistique privilégié à une époque où les pratiques sexuelles sont en perpétuel renouvellement.
Les photographies de Thomas Ruff et Tony Ward nous confrontent à des esthétiques extrêmement séduisantes neutralisant la frontalité de la pornographie.
Ronald Dagonnier et Michaël Sellam par leurs installations développeront leur réflexion avec cynisme, pointant les dérives du discours religieux et scientifique. L’œuvre de Michaël Sellam est un diffuseur interactif de phéromones qui se déclenche de manière aléatoire sans distinction de genres.
Loïc Connanski, Natacha Merritt, Laurence Demaison et Liuba altèrent la distinction entre sphère privée et publique. Les artistes Frédéric Lecomte et Torsten Lauschmann travaillent le principe du «détournement»: en un traitement graphique d’images cinématographiques ils recomposent et transforment les images qu’ils s’approprient.
André Jolivet et Irina Rotaru, avec la délicatesse du trait, nous ouvriront les portes d’un univers fantasmagorique. Pascal Bernier, Izima Kaoru et Federico Solmi, quant à eux, illustrent parfaitement les propos de George Bataille : «De l’érotisme, il est possible de dire qu’il est l’approbation de la vie jusque dans la mort».
critique
Sexe et Convenances