Seventeen, c’est une histoire du corps adolescent, ce corps en formation que certains exhibent et que d’autres rejettent; un corps à l’essai que les ados testent, épuisent, maltraitent parfois. C’est pendant qu’il prépare une exposition de photographies sur l’adolescence que le chorégraphe François Stemmer rencontre, dans la rue et sur facebook, les jeunes qui deviendront les protagonistes de Seventeen. Afin de mieux raconter leurs histoires, il les interroge sur des sujets divers comme l’école, le sexe, les amis, la famille, la vie et la mort.
Sur scène, sur la musique de David Bowie, les interprètes enchaînent les actions et les postures, seuls, à deux ou tous ensemble. Ils lisent, dessinent, chantent, font des pompes, dansent, s’embrassent, se baignent, s’insultent et se meurent. Ils racontent leur vie adolescente, parfois joyeuse et optimiste, parfois sombre et angoissante. François Stemmer a choisi spécifiquement les chansons de David Bowie datant des années 1970 telles Heros, Space Oddity et Starman, car ce sont les musiques de sa jeunesse, ses chansons les plus révoltées mais aussi les plus nostalgiques. David Bowie est également le créateur de Ziggy Stardust, un personnage exubérant et provoquant imaginé par le chanteur. Beaucoup d’adolescents s’inventent un personnage derrière lequel ils se cachent. Qui ne s’est jamais dissimulé derrière un look, un discours ou une idole?
Seventeen c’est aussi la poésie d’Arthur Rimbaud, ce poète adolescent qui raconte ses espoirs et ses désillusions dans Les Illuminations, Sensation ou encore Une Saison en enfer. Le poète est matérialisé sur scène par un poster posé au sol le représentant. Ce portrait rappelle que l’adolescence est également le temps des fulgurances et du génie. Enfin, pendant le spectacle est projetée à l’écran une interview réalisée par François Stemmer dans laquelle un jeune garçon de dix-sept ans se livre sur son passé, son présent et le futur qu’il imagine être le sien.