L’exposition « (S)CRYPTE » à la galerie parisienne Thomas Bernard – Cortex Athletico dévoile une série d’œuvres entre dessins et poèmes de Sergio Verastegui.
Sergio Verastegui sur les traces de Roberto Bolaño et des poètes Infraréalistes
L’exposition constitue le premier chapitre d’une sorte d’enquête menée par Sergio Verastegui et qui prend sa source dans un voyage au Mexique en 2016. Elle s’inscrit dans la continuité d’un « projet mexicain » dans lequel il s’est lancé, inspiré par le roman Les Détectives sauvages de Roberto Bolaño, ouvrage basé sur la vie de son auteur et du groupe auquel il appartient, les poètes Infraréalistes mais aux possibilités d’interprétation multiples.
Parti en pays Maya sur les traces des Infraréalistes, Sergio Verastegui en a rapporté diverses notes qui n’ont pris forme que récemment. L’exposition (S)CRYPTE en dévoile certaines : une série de dessins intitulée Scalp, réalisée à la cire d’abeille, peinture à l’huile et fusain sur papier, qui suit la forme d’un script, tel un carnet de bord, mais sous la forme indéchiffrable d’un palimpseste.
« (S)CRYPTE » : Sergio Verastegui explore la densité psychique de la mémoire
Si elles relèvent du dessin, les Å“uvres de la série Scalp peuvent s’en éloigner par les divers médiums qu’elles exploitent, de même qu’elles sont des poèmes sans en être. Sur un fond enduit de cire d’abeille où les teintes jaunes et grises mêlées évoquent celles d’une peau découpée, s’inscrivent des lettres, des mots, des acronymes, des initiales et d’autres signes linguistiques, autant d’annotations qui rendent compte d’un projet d’exploration non abouti.
Entre dessin, écriture et grilles ,ces tracés éparpillés, ressortant de toute la noire matière du fusain ou au contraire comme effacés par une couche de cire qui les recouvre, mêlés à des images piégées entre des couches de papier et de peinture, représentent toute la densité psychique de la mémoire.