Quand tout s’éparpille, il faut rassembler les pièces… différemment

L’exposition « Quand tout s’éparpille, il faut rassembler les pièces… différemment » à La Kunsthalle, centre d’art contemporain de Mulhouse, est une nouvelle proposition multiforme de l’artiste visuel et sonore Steve Roden.

L’œuvre multiforme de Steve Roden croise dimensions plastique, textuelle et sonore

L’exposition réunit les multiples formes que revêt la pratique de Steve Roden : des films, des sculptures et pièces sonores, mais aussi des types de notations spécifiques que l’artiste développe pour relier dimensions plastique, textuelle et sonore. Travaillant à partir de mots, de partitions musicales, de cartes ou d’imprimés, Steve Roden crée des systèmes qui structurent ensuite ses créations plastiques et sonores.

Le dispositif réalisé par Steve Roden forme un seul et même espace dans lequel s’inscrivent des œuvres variées qui se répondent les unes aux autres. A travers cette mise en espace s’organisent des correspondances visuelles et textuelles qui mettent en lumière la représentation du son, point central de chaque œuvre. Ainsi se dessine la partition d’une expérience sensible que chaque visiteur peut vivre et interpréter à sa façon.

Steve Roden tisse des correspondances visuelles et textuelles autour de la représentation du son

Le matériau initial de chaque œuvre de Steve Roden joue le rôle de base formelle autour de laquelle la pièce finale se construit. Ainsi Benjamin notes, réalisé en 2011, suite de mots, chiffres et symboles divers tracés au crayon de bois et crayon de couleur sur papier, s’inscrit-il dans un travail de Steve Roden à partir des manuscrits de Walter Benjamin. En reprenant toutes les traces, notations marginales, détails graphiques et codes éparpillés dans les carnets du philosophe, il reconstitue un système d’organisation de la pensée et utilise ces notes comme une partition graphique, à la manière de la musique expérimentale dans les années 1970.